jeudi 14 février 2019

La moelle épinière serait plus intelligente qu'on ne le croit

Comme le révèlent les chercheurs, il est bien connu que les circuits de la moelle épinière, qui parcourent la longueur de la colonne vertébrale, contrôlent des choses apparemment simples comme le réflexe de la douleur chez l’homme et certaines fonctions de contrôle moteur chez les animaux. Or, de nouvelles recherches de Western University publiée dans Nature Neuroscience montrent que la moelle épinière est également capable de traiter et de contrôler des fonctions plus complexes, telles que le positionnement de la main dans un espace extérieur.

Selon les chercheurs, ce type de contrôle de la main nécessite des entrées sensorielles provenant de multiples articulations, principalement le coude et le poignet.Ces derniers croyaient auparavant que ces entrées étaient traitées et converties en commandes motrices par le cortex cérébral du cerveau.

En utilisant une technologie robotique spécialisée, un exosquelette à trois degrés de liberté au Brain and Mind Institute de Western, les chercheurs ont demandé aux sujets de garder leur main dans la position souhaitée, puis le robot l'a éloignée de la cible en fléchissant ou en allongeant simultanément le poignet et le coude. Les chercheurs ont mesuré le temps nécessaire aux muscles du coude et du poignet pour réagir à la bosse provoquée par le robot et si ces réponses permettaient de ramener la main à la cible initiale.

En mesurant la latence ou le «retard» de la réponse, ils ont pu déterminer si le traitement avait lieu dans le cerveau ou dans la moelle épinière. Plus concrètement, les chercheurs ont constaté que ces réponses se produisaient si rapidement que le seul endroit où elles pouvaient être générées était les circuits spinaux eux-mêmes. Selon les chercheurs, ces circuits spinaux ne se soucient pas vraiment de ce qui se passe au niveau des articulations, ils se soucient de la place de la main dans le monde extérieur et génèrent une réponse qui essaie de remettre la main à son origine.

Les chercheurs soulignent que ette réponse générée par la moelle épinière s'appelle un «réflexe d'étirement». Ces derniers croyaient auparavant qu'elle était très limitée pour ce qui est d'aider le mouvement. Les chercheurs soulignent avoir pensé que ces réflexes vertébraux agissaient simplement pour restaurer la longueur du muscle à ce qui s'était passé avant l'étirement. Or, ils ont découvert qu'ils peuvent réellement faire quelque chose de beaucoup plus compliqué, soit contrôler la main dans l'espace.

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