dimanche 17 février 2019

Des chercheurs découvrent comment le sommeil aide le corps à combattre les germes

Selon une étude publiée dans le Journal of Experimental Medicine, des chercheurs de l'University of Tubingen auraient découvert que le sommeil améliorait la capacité du corps à combattre le rhume. Le sommeil, semble-t-il, renforce le pouvoir de certaines cellules immunitaires en améliorant leurs chances de se lier et éventuellement de détruire les cellules infectées par des virus.

Les chercheurs ont concentré leur attention sur les cellules T, qui combattent les infections. Lorsque les cellules T détectent une cellule infectée par un virus, elles activent une protéine collante appelée intégrine qui leur permet d’adhérer à cette cellule. Les chercheurs ont pu prouver que le manque de sommeil, ainsi que des périodes de stress prolongées, entraînaient une augmentation du taux d'hormones, qui bloquaient apparemment l'interrupteur principal qui active les protéines collantes.

Les chercheurs soupçonnaient que certaines hormones (telles que l'épinéphrine, la noradrénaline, l'adénosine et les prostaglandines) pourraient entraver l'activation des protéines collantes en désactivant l'interrupteur principal.

Pour vérifier cette hypothèse, ils ont étudié les cellules de personnes infectées par le cytomégalovirus (CMV). Les cellules T sont censées rechercher et détruire les cellules infectées par le CMV, mais lorsque les cellules T des patients ont été mélangées aux hormones suspectes dans des éprouvettes, la capacité des cellules T à activer les protéines collantes a chuté.

Ensuite, les chercheurs ont étudié ce qui se passait chez les humains. Sachant que les niveaux de ces hormones baissent naturellement pendant le sommeil, ils ont rassemblé 10 volontaires sains disposés à passer une nuit à dormir dans un laboratoire du sommeil et une autre nuit, environ deux semaines plus tard, à se réveiller dans le même laboratoire.


Au cours des nuits réservées au sommeil, les volontaires étaient reliés à des cathéters intraveineux afin que les chercheurs puissent prélever des échantillons de sang sans perturber le sommeil de quiconque.

Les chercheurs ont comparé les cellules T recueillies pendant la nuit au sommeil avec les cellules T de la veille au réveil et ont constaté que, comme prévu, lorsque les volontaires dormaient, les niveaux d'hormones de stress étaient plus bas que ceux observés toute la nuit. Plus important encore, les cellules T des nuits dormantes avaient plus de protéines collantes qui combattaient les infections activées que celles des nuits de veille, ce qui les rendait plus puissantes.


Les chercheurs mentionnent, en terminant, que plusieurs études cliniques ont démontré que les personnes qui ne bénéficient pas d’un sommeil de qualité ou d’un sommeil suffisant sont plus susceptibles de tomber malades après avoir été exposées à un virus. Selon eux, la présente étude démontre encore une autre voie moléculaire où un sommeil de bonne qualité et en quantité peut conduire à des effets de soutien immunitaire via les cellules immunitaires, appelées cellules T.

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