samedi 9 février 2019

Les cellules immunitaires récemment découvertes joueraient un rôle chez les maladies inflammatoires du cerveau

Selon une étude menée par l'University of Freiburg publiée dans Science, les chercheurs ont observé sur un modèle animal que des types de cellules immunitaires auparavant inconnus étaient présents dans le cerveau enflammé au cours de la sclérose en plaques (SEP). La découverte a été faite grâce à une nouvelle méthode à haute résolution pour analyser des cellules individuelles. Cette méthode a permis aux chercheurs de créer une sorte d’atlas des cellules immunitaires pour le cerveau. Ils rapportent également que ces cellules favorisent le développement de la maladie auto-immune SEP

Selon les chercheurs, la sclérose en plaques est l'une des maladies inflammatoires les plus courantes du système nerveux central. La maladie se développe plus souvent chez les femmes que chez les hommes et se manifeste généralement entre 20 et 40 ans. Les chercheurs mentionent qu'en Allemagne, environ 120 000 personnes sont atteintes de SEP. Les chercheurs croient que la SEP est une maladie auto-immune dans laquelle des cellules immunitaires attaquent par erreur les structures du système nerveux central et provoquent l'inflammation. Le fait que les phagocytes du sang et du cerveau jouent un rôle dans la sclérose en plaques est connu de longue date par les chercheurs, mais ces derniers ignoraient jusqu'à présent avec précision quels sous-types étaient impliqués. Après des années de travaux de recherche, les chercheurs ont maintenant identifié ces sous-types dans un modèle animal de sclérose en plaques.

En utilisant les dernières méthodes monocellulaires à haute résolution, les chercheurs ont réussi à cartographier la composition complexe de cellules situées au centre de l’inflammation, appelée infiltrat d’inflammation, leur permettant de créer un nouvel atlas de cellules immunitaires.

Comme le soulignent les chercheurs, les analyses unicellulaires utilisées sont nouvelles et peuvent être utilisées en médecine pour étudier des cellules individuelles à partir de tissus. Les chercheurs croient que différents phagocytes du cerveau restent activés de manière chronique au cours de l'évolution de la maladie. Ces derniers suppossient auparavant qu'elles étaient rapidement renouvelées par des cellules sanguines en circulation. Selon eux, cette activation permanente des cellules immunitaires pourrait expliquer pourquoi le cerveau d'un patient atteint de SEP est attaqué de manière chronique au fil des années

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