mercredi 20 février 2019

Une étude aide à résoudre le mystère de la protection du sommeil contre les maladies cardiaques

Selon une étude menée par NIH/National Heart, Lung and Blood Institute publiée dans Nature, les chercheurs croient être plus près de résoudre le mystère de la façon dont une bonne nuit de sommeil protège des maladies cardiaques Lors d'études portant sur des souris, ils ont découvert un mécanisme jusque-là inconnu entre le cerveau, la moelle osseuse et les vaisseaux sanguins, qui semble protéger contre le développement de l'athérosclérose ou du durcissement des artères, mais uniquement lorsque le sommeil est sain.

Les chercheurs mentionnent avoir identifié un mécanisme par lequel une hormone du cerveau contrôle la production de cellules inflammatoires dans la moelle osseuse de manière à protéger les vaisseaux sanguins contre les dommages. Selon ces derniers, ce mécanisme anti-inflammatoire est régulé par le sommeil et disparaît lorsque le sommeil est fréquemment perturbé ou lors d'une qualité de sommeil médiocre

Les chercheurs soulignent que des recherches récentes ont lié le déficit de sommeil et certains troubles du sommeil, tels que l'apnée du sommeil, à un risque accru d'obésité, de diabète, de cancer et de maladie cardiaque. Mais ces derniers révèlent avoir peu de connaissances sur les bases cellulaires et moléculaires qui pourraient aider à expliquer le lien entre le sommeil et la santé cardiovasculaire. Selon les chercheurs, un sommeil insuffisant est un problème de santé publique majeur qui affecte des millions de personnes de tous âges. Ces derniers révèlent que des études montrent qu’il est vital pour la santé de dormir suffisamment au bon moment, mais moins de la moitié des adultes américains obtiennent les doses recommandées sept à huit heures par jour.

Pour en savoir plus sur l'impact de cette déficience sur les maladies cardiovasculaires, les chercheurs se sont concentrés sur un groupe de souris génétiquement modifiées pour développer une athérosclérose. Ils ont perturbé les habitudes de sommeil de la moitié des souris et ont permis à l'autre moitié de dormir normalement.

Au fil du temps, les souris dont le sommeil était perturbé développaient des lésions artérielles de plus en plus grandes par rapport aux autres souris. Plus précisément, les souris perturbées par le sommeil ont développé des plaques artérielles, ou dépôts graisseux, qui étaient jusqu'à un tiers plus grandes que celles des souris ayant des habitudes de sommeil normales. Les souris perturbées par le sommeil ont également produit dans leur système circulatoire deux fois plus de cellules inflammatoires que les souris témoins, ainsi qu'une quantité plus faible d'hypocrétine, une hormone produite par le cerveau et censée jouer un rôle clé dans la régulation du sommeil

Les chercheurs ont également révélé que les souris athérosclérotiques déficientes en sommeil qui recevaient une supplémentation en hypocrétine avaient tendance à produire moins de cellules inflammatoires et à développer de plus petites lésions athéroscléreuses par rapport aux souris ne recevant pas la supplémentation. Selon les chercheurs, les résultats démontrent que la perte d'hypocrétine pendant le sommeil perturbé contribue à l'inflammation et à l'athérosclérose. Ces derniers soulignent cependant que davantage d'études sont nécessaires, en particulier chez l'humain, pour valider ces résultats et en particulier avant d'expérimenter l'hypocrétine de manière thérapeutique.

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