jeudi 7 février 2019

La réponse immunitaire aux microbes intestinaux pourrait être un indicateur précoce du diabète de type 1

Selon une étude publiée dans Science Immunology,des chercheurs auraient découvert une association entre les enfants présentant une prédisposition génétique au diabète de type 1 (DT1) et les anticorps anticommensaux présents dans leur sérum avant l'apparition du DT1.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, le DT1 est provoqué par une réponse immunitaire anormale. En effet, pour une raison inconnue, le système immunitaire confond les cellules bêta du pancréas et les tue, empêchant ainsi le corps de fabriquer de l'insuline pour le restant de ses jours. Les chercheurs révèlent que des recherches antérieures ont montré que les personnes (généralement des enfants) qui développent un DT1 possèdent des variants du gène HLA qui les rendent plus susceptibles à la maladie. Or, les chercheurs ont découvert que les enfants porteurs des mêmes variants HLA ont également tendance à réagir différemment aux bactéries présentes dans leurs biomes intestinaux.

Pour en savoir plus sur le rôle du microbiome intestinal dans les maladies auto-immunes, les chercheurs ont prélevé des échantillons de sérum de trois groupes de patients en pédiatries, soit ceux atteints de la maladie de Crohn, ceux atteints de DT1 et les témoins. Ils ont incubé les échantillons de sérum avec des bactéries communément trouvées dans l'intestin dans leur laboratoire, puis ont étudié les résultats au microscope. Ils ont constaté que les patients atteints à la fois de la maladie de Crohn et du DT1 avaient des taux d'anticorps anticommensaux plus élevés que les enfants du groupe témoin. Les chercheurs suggèrent que cela indique que les enfants atteints de maladies auto-immunes ont un microbiome intestinal distinct.

Les chercheurs ont ensuite étudié la possibilité que des anticorps anticommensaux apparaissent chez les enfants avant l'apparition d'une maladie auto-immune. Ils ont mené les mêmes expériences mais, la deuxième fois, ont prélevé des échantillons d'enfants porteurs du variant de gène HLA mais n'ayant pas développé de DT1. Ils ont constaté que les enfants ayant développé un DT1 et porteurs de deux types de variants du gène HLA étaient plus susceptibles de réagir moins bien aux bassins bactériens que les enfants porteurs de variants n'ayant pas développé la maladie. Les chercheurs suggèrent que cela indique qu'une réponse immunitaire anormale pourrait s'avérer un moyen de prédire si un enfant donné porteur de variants du gène HLA est plus susceptible de développer un DT1.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire