lundi 11 février 2019

Les gènes pourraient avoir un impact sur la qualité d'une union

Selon une étude menée par Binghamton University publiée dans Journal of Family Psychology, la qualité d'une union pourrait être affectée par les gènes. En effet, les chercheurs ont évalué si différents génotypes (combinaisons génétiques possibles) du gène du récepteur de l'oxytocine (OXTR) influaient sur la manière dont les conjoints se soutiennent, ce qui est un facteur déterminant de la qualité maritale globale. OXTR a été ciblé car il est lié à la régulation et à la libération de l'ocytocine, une hormone associée au sentiment d'amour et à l'attachement. L'ocytocine semble également être pertinente pour la cognition sociale et un large éventail de comportements sociaux.

Les chercheurs ont recruté 79 couples. Chaque partenaire a été invité individuellement à proposer un sujet de discussion impliquant quelque chose qu’il identifie comme son problème personnel le plus important qui n’ait aucun lien avec sa partenaire ou sa famille (par exemple, des problèmes au travail). Les sujets sélectionnés ont été discutés pendant 10 minutes, enregistrés puis codés de la manière dont l’assistance était fournie et reçue par chaque partenaire. Les couples ont également été invités à répondre séparément à plusieurs questionnaires, y compris l'indice de la qualité de soutien perçue lors de l'interaction précédente, et des échantillons de salive pour le génotypage ont été prélevés à la fin de la session d'étude

Les conclusions des chercheurs soulignent que des gènes particuliers peuvent avoir un impact sur la qualité d'une union en influençant des processus relationnels importants, mais que ce contexte est déterminant lorsque des génotypes particuliers sont plus ou moins bénéfiques pour l'union.
Les chercheurs ont constaté que la variation à deux endroits particuliers d'OXTR avait un impact sur les comportements observés des maris et des épouses, et que les différences de comportement entre les couples avaient des effets faibles mais cumulatifs sur les évaluations globales du soutien, et donc de la qualité conjugale en général. Cependant, selon les chercheurs, ce qui apparaissait comme étant le plus pertinent pour la qualité générale du mariage des deux partenaires était la variation génotypique entre les maris à un endroit spécifique sur OXTR. Les maris avec un génotype particulier, que d'autres chercheurs associés à des signes de déficit social, étaient moins satisfaits du soutien qu'ils ont reçu. Être moins satisfaits du soutien qu’ils ont reçu de leur femme était également associé à être moins satisfait de leur mariage.

Les chercheurs espèrent que leurs résultats serviront de base à la réplication et à l’étude supplémentaire d’OXTR en tant que déterminant durable du fonctionnement conjugal, et encourageront également la recherche évaluant plus largement le rôle des facteurs génétiques dans les processus interpersonnels importants pour la qualité globale de l'union

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