jeudi 28 février 2019

Les cellules adipeuses travailleraient différemment tout au long de la journée

Selon une nouvelle étude de la revue Scientific Reports menée par l'University of Surrey, les cellules adipeuses du corps humain ont leurs propres horloges internes et présentent des rythmes circadiens affectant des fonctions métaboliques critiques

Les chercheurs ont réalisé une analyse des rythmes circadiens dans la graisse humaine prélevée sur des personnes isolées des changements environnementaux quotidiens. Les rythmes circadiens sont des changements d'environ 24 heures régis par les horloges internes du corps. Le mauvais alignement des horloges humaines entre eux et l'environnement est considéré comme un facteur majeur contribuant à l'obésité et à une mauvaise santé.

Au cours de l'étude, sept participants ont subi des cycles veille-sommeil et des repas avant d'entrer dans le laboratoire, où ils ont maintenu cette routine pendant trois jours supplémentaires. Les participants ont ensuite expérimenté une «routine constante» de 37 heures au cours de laquelle ils n'ont pas connu de changements quotidiens au cours des cycles lumière-obscurité, alimentation rapide et veille-sommeil. Des biopsies de tissu adipeux ont été effectuées toutes les six heures, suivies d'une analyse de l'expression des gènes.

Les chercheurs ont identifié 727 gènes dans le tissu adipeux qui expriment leur propre rythme circadien, plusieurs d'entre eux exerçant des fonctions métaboliques clés. Une séparation claire des rythmes géniques a été identifiée, avec environ un tiers culminant le matin et deux tiers le soir.

Les transcriptions de pointe du matin étaient associées à la régulation de l'expression des gènes et de la biologie des acides nucléiques (indispensable au fonctionnement cellulaire), tandis que les transcriptions de pointe du soir étaient associées à une activité rédox et au métabolisme de l'acide organique.

Selon les chercheurs, ces rythmes, qui sont indépendants des facteurs externes tels que la lumière et l'alimentation, démontrent que les gènes au sein des cellules adipeuses complètent naturellement leurs fonctions à différents moments de la journée, ce qui pourrait avoir une incidence sur les processus métaboliques. Les cellules adipeuses jouent un rôle important dans notre corps, agissant en tant que réserves d'énergie et en contrôlant le métabolisme et l'appétit via la sécrétion d'hormones. Les chercheurs mentionnent que les tissus constitués de cellules adipeuses ne stockent pas seulement l'énergie excédentaire, ils sont des tissus métaboliques actifs, pleins de leurs propres rythmes

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire