mercredi 1 mai 2019

Les chercheurs constatent les effets sur la santé de l'utilisation d'herbicides populaires sur plusieurs générations

Selon une étude publiée dans Scientific Reports, des chercheurs de la Washington State University ont découvert une variété de maladies et d'autres problèmes de santé chez les descendants de rats des deuxième et troisième générations exposés au glyphosate, le désherbant le plus populaire au monde. En effet, les chercheurs ont observé chez des descendants de rats exposés des maladies de la prostate, des reins et des ovaires, ainsi que des obésités et des anomalies congénitales.

Pour l'étude, les chercheurs ont exposé les rats à l'herbicide entre leurs huitième et quatorzième jours de gestation. La dose, la moitié de la quantité attendue sans effet indésirable, n'a produit aucun effet néfaste apparent sur les parents ou la première génération de progénitures. Cependant, les chercheurs soulignent avoir assisté à une augmentation spectaculaire de plusieurs pathologies affectant les deuxième et troisième générations. La deuxième génération a connu une augmentation significative des testicules, des maladies des ovaires et des glandes mammaires, ainsi que de l'obésité. Chez les mâles de troisième génération, les chercheurs ont constaté une augmentation de 30% des maladies de la prostate, soit trois fois plus que celle d'une population témoin. La troisième génération de femelles présentait une augmentation de 40% de la maladie rénale, soit quatre fois plus que celle des témoins. Plus du tiers des mères de la deuxième génération ont eu une grossesse infructueuse et la plupart d'entre elles sont décédées. Deux mâles sur cinq et femelles de la troisième génération étaient obèses.

Les chercheurs appellent ce phénomène "toxicologie générationnelle". Ces derniers mentionnent l'avoir constaté au fil des ans chez les fongicides, les pesticides, le carburéacteur, le composé de plastique bisphénol A, le DEET insectifuge et l'herbicide atrazine.

Le produit chimique a fait l’objet de nombreuses études sur ses effets sur la santé. En effet, une étude du Washington State University publiée en février a révélé que ce produit chimique augmentait le risque de lymphome non hodgkinien de 41%. De plus, une étude de la Washington State University publiée en décembre a révélé que les résidents de cet État vivant à proximité de zones soumises à des traitements à l'herbicide étaient trois fois plus susceptibles de décéder prématurément de la maladie de Parkinson.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire