vendredi 3 mai 2019

Des chercheurs découvrent comment l'alimentation fonctionne au sein de l'horloge biologique

De nouvelles recherches menées par le MRC Laboratory of Molecular Biology (LMB) à Cambridge et l'University of Manchester ont révélé que ce n’est pas seulement ce que nous mangeons, mais également le moment où nous mangeons, qui seraient déterminants. Selon les chercheurs, ces connaissances qui pourraient améliorer la santé des travailleurs oeuvrant au sein de quart de travail et des personnes souffrant de décalage horaire.

Selon les chercheurs, l'étude publiée dans Cell serait la première à identifier l’insuline comme principal signal qui aide à communiquer la synchronisation des repas aux horloges cellulaires situées dans le corps, communément appelée horloge biologique

Les chercheurs croient que cette compréhension améliorée pourrait conduire à de nouvelles façons de soulager les problèmes de santé associés aux perturbations de l'horloge biologique. Celles-ci pourraient inclure manger à des heures précises ou prendre des médicaments qui ciblent la signalisation de l'insuline.

L'horloge biologique, également appelée rythme circadien, est un cycle biologique de 24 heures qui se produit individuellement dans chaque cellule du corps, entraînant les rythmes quotidiens de notre physiologie, du sommeil aux niveaux hormonaux, en passant par la réponse aux médicaments. Notre horloge biologique est synchronisée avec l'environnement ambiant par l'exposition à la lumière du jour et le moment des repas. Cette synchronie est importante pour la santé à long terme. Les chercheurs mentionnent qu'il est bien connu que perturber le rythme circadien par un travail par roulement ou des déplacements dans plusieurs fuseaux horaires peut être préjudiciable à la santé. Les chercheurs croyaient que manger à des heures inhabituelles, comme cela se produit souvent pendant l'horaire sous quart de travail et le décalage horaire, était une cause majeure de perturbation de l'horloge biologique. Cependant, auparavant, ils ignoraient comment l'horloge biologique détectait le rythme des repas, rendant difficile les conseils médicaux oul'interventions susceptibles d'atténuer le problème.

Les chercheurs mentionnent avoir maintenant identifié l'insuline comme principal signal permettant de communiquer le moment des repas aux horloges cellulaires du corps et de renforcer ainsi le rythme circadien. Les expériences menées sur des cellules en culture, et répliquées sur des souris, révèlent que l'insuline, une hormone libérée lorsque nous mangeons, ajuste les rythmes circadiens de nombreuses cellules et tissus individuellement, en stimulant la production d'une protéine appelée PERIOD, un rouage essentiel du système circadien de chaque cellule de l'horloge biologique.

Selon les chercheurs, au cœur de ces horloges cellulaires se trouve un ensemble complexe de molécules dont l’interaction fournit un minutage précis sur 24 heures. Ces derniers ont découvert que l’insuline, libérée lorsque nous mangeons, peut agir comme un signal de synchronisation pour les cellules de notre corps.

Lorsque l'insuline était administrée à des souris au «mauvais» moment biologique, soit lorsque les animaux se reposaient normalement, les chercheurs ont découvert qu'elle perturbait les rythmes circadiens normaux, causant moins distinction entre jour et nuit.

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