mercredi 30 septembre 2020

Les tests de salive pourraient détecter les porteurs silencieux de la COVID-19

Selon une étude menée par Hokkaido University publiée dans Clinical Infectious Diseases, les chercheurs ont démontré une approche de test de masse rapide et efficace utilisant des échantillons de salive pour détecter les personnes qui ont été infectées par la COVID-19 mais qui ne présentent toujours pas de symptômes

Les chercheurs ont testé et comparé les prélèvements nasopharyngés et les échantillons de salive de près de 2000 personnes au Japon qui ne présentaient pas de symptômes de la COVID-19. Deux tests d'amplification virale différents ont été réalisés sur la plupart des échantillons, soit le test PCR, qui est maintenant bien connu et largement disponible dans le monde, et le test RT-LAMP, moins utilisé mais plus rapide et plus portable.

Le nombre de résultats positifs et négatifs dans tous les échantillons était très similaire, avec les écouvillons nasopharyngés et les échantillons de salive capables de détecter les personnes infectées chez 77-93% et 83-97% des sujets, respectivement. Les deux tests ont également permis d'identifier les personnes sans infection chez plus de 99,9% des sujets. Les charges virales détectées dans l'écouvillon nasopharyngé et la salive étaient équivalentes et fortement corrélées.

Selon les chercheurs, les tests de salive présentent des avantages logistiques significatifs par rapport aux tests sur écouvillon nasopharyngés couramment utilisés. L'auto-prélèvement de salive est indolore pour les candidats et, plus important encore, il élimine le contact étroit avec les examinateurs, réduisant le risque d'exposition virale.

Les chercheurs soulignent une limite de l'étude qu'ils n'ont pas suivi des résultats cliniques. Néanmoins, ils suggèrent que les résultats donnent une bonne indication que le dépistage de masse à l'aide de salive auto-collectée et de tests rapides de RT-LAMP pourrait fournir des résultats faciles, non invasifs, rapides et relativement précis, avec un risque minimal de transmission virale aux travailleurs de la santé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire