Selon une étude menée par Rockefeller University publiée dans Journal of Experimental Medicine, des chercheurs ont découvert que les patients souffrant de COVID-19 sévère présentent des changements dans une classe de cellules immunitaires appelées cellules T non conventionnelles. Ces derniers croient que la surveillance de l'activité de ces cellules dans le sang des patients pourrait prédire la gravité et l'évolution de la maladie
Selon les chercheurs, alors que la plupart des personnes infectées par le virus SRAS-CoV-2 présentent des symptômes relativement légers, certains patients développent une réponse inflammatoire aberrante qui peut endommager les poumons et provoquer un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), pouvant entraîner la mort du patient. Cependant, les cellules immunitaires et les molécules inflammatoires responsables du SDRA associé à la COVID-19 restent floues.
Les chercheurs mentionnent que les cellules T non conventionnelles sont une classe diversifiée de cellules immunitaires qui aident à contrôler la réponse à une infection virale et se trouvent couramment dans les poumons et d'autres tissus muqueux du corps.
Les chercheurs ont observé 30 patients admis en soins intensifs atteints de COVID-19 sévère et comparé les cellules immunitaires dans leur sang et leurs poumons à celles trouvées chez des volontaires sains ou patients admis à l'USI pour des raisons autres que la COVID-19.
Les chercheurs ont découvert que deux types de cellules T non conventionnelles, appelées cellules T invariantes associées aux muqueuses (MAIT) et cellules T invariantes tueuses naturelles (iNKT), étaient considérablement réduites dans le sang des patients atteints de COVID-19 sévère. Cependant, le nombre de cellules MAIT a augmenté dans les voies respiratoires des patients, ce qui suggère que ces cellules pourraient passer du sang aux poumons pour contrôler la réponse à l'infection par le SRAS-CoV-2.
Les cellules MAIT et iNKT des patients COVID-19 semblaient être hautement activées et produisaient des ensembles distincts de molécules inflammatoires. Les chercheurs ont découvert que les patients dont les cellules MAIT et iNKT circulantes étaient particulièrement actives au moment de leur admission à l'USI étaient moins sensibles à l'hypoxémie (faible taux d'oxygène dans le sang) et étaient libérés plus tôt que les patients dont les cellules MAIT et iNKT étaient moins actives.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire