lundi 4 juin 2018

L'insomnie serait un effet secondaire probable à long terme de l'AVC

C'est un sujet qui m'interpelle particulièrement. Mon père avait subi un AVC et souffrait d'insomnie jusqu'à la fin. Une étude menée par l'University of Surrey publiée dans Scientific Reports  semble abonder dans le même sens. En effet, selon les chercheurs, les patients victimes d'AVC éprouvent des problèmes persistants d'insomnie qui réduisent potentiellement leur capacité à réapprendre des compétences clés et à les exposer à un risque accru de dépression. Ils révèlent que des difficultés à dormir chez les personnes ayant subi un AVC ont longtemps été signalées mais ils en savaient peu sur les signaux cérébraux sous-jacents au mauvais sommeil, en particulier lorsque les patients sont de retour dans la communauté. 

Les chercheurs ont mené une expérience approfondie de laboratoire du sommeil pour comparer les signaux cérébraux des patients à l'état chronique (au moins un an après l'AVC) et la population générale. En utilisant un test de polysomnogramme (PSG), qui évalue les habitudes de sommeil des cerveaux pendant deux nuits, les chercheurs ont constaté qu'il fallait plus de temps aux patients victimes d'AVC pour s'endormir et une plus faible efficacité du sommeil que ceux qui n'avaient pas subi un accident vasculaire cérébral. Un test de latence du sommeil multiple (SLLT) a également montré que les patients victimes d'AVC étaient moins susceptibles de faire une sieste ou de s'endormir pendant la journée pour compenser leur perte de sommeil la nuit. Ils étaient cependant plus enclins aux erreurs dans un test de vigilance que leurs homologues, augmentant leur risque d'échecs cognitifs ou de chutes.

Les chercheurs ont constaté que même si l'efficacité du sommeil était réduite chez les patients, le temps de sommeil total entre les groupes était similaire, suggérant que les lésions dans les centres du cerveau pour la régulation du sommeil ne provoquent probablement pas l'insomnie. Les chercheurs pensent plutôt que les problèmes de sommeil subis par les patients victimes d'AVC sont dus à un certain nombre de facteurs contributifs, tels qu'une plus grande tension psychologique, la douleur et l'inconfort ainsi que des niveaux réduits d'activité physique.

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