samedi 16 juin 2018

Le mystère de la mort cellulaire chez la sclérose en plaques enfin révélée

Selon la Société canadienne de la sclérose en plaques, le Canada affiche l’un des plus haut taux de sclérose en plaques du monde. En effet, selon les estimations, une personne sur 340 est atteinte de SP au Canada. Alors qu’elle est le plus souvent diagnostiquée chez de jeunes adultes âgés de 15 à 40 ans, la SP se manifeste aussi chez des enfants et des adultes d’âge mûr. La sclérose en plaques est actuellement considérée comme une maladie auto-immune qui s’attaque au système nerveux central (cerveau, moelle épinière et nerfs optiques). Elle prend pour cible la myéline, la gaine protectrice des fibres nerveuses, provoquant de l’inflammation qui entraîne souvent la détérioration de cette substance. La myéline est essentielle à la propagation de l’influx nerveux. Si elle n’est que légèrement détériorée, l’influx se transmet sans trop d’interruptions. Par contre, si la détérioration est importante et si la myéline est remplacée par du tissu cicatriciel, l’influx peut être complètement bloqué, et les fibres nerveuses risquent d’être elles-mêmes altérées.

Or, comme le révèle un étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, des chercheurs de l'University of Alberta ont découvert un processus unique de mort cellulaire cérébrale qui affecte les cellules les plus vulnérables dans la sclérose en plaques.  Après avoir identifié le processus appelé pyroptose, ou mort brûlante, les chercheurs ont pu bloquer l'enzyme dans le cerveau qui en est responsable, en utilisant un médicament qui pourrait potentiellement traiter la SP Les chercheurs croient avoir découvert un mécanisme fondamental par lequel les cellules cérébrales sont endommagées dans la SP qui associe l'inflammation à la neurodégénérescence Selon les chercheurs, leur découverte serait  la première analyse moléculaire de la pyroptose dans le cerveau humain. La pyroptose est un type de mort cellulaire programmée associée à l'inflammation, mais son rôle dans la SP était auparavant inconnu. 

Les chercheurs ont découvert que le médicament connu sous le nom de VX-765 protégeait les oligodendrocytes, les cellules qui isolent les nerfs du cerveau et qui sont susceptibles d'être endommagées par la SEP. VX-765 est actuellement en essais cliniques pour l'épilepsie. 

Les chercheurs croient que l'identification de ce mécanisme ouvre également la porte à de nouveaux indicateurs pour surveiller la progression de la maladie de la SP, ce qui a été difficile puisque les symptômes peuvent varier considérablement d'un patient à l'autre. 

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