Une étude menée par Stanford University Medical Center publiée dans
Genome Medicine révèle que des chercheurs ont découvert un moyen
de prédire si une personne exposée au virus de la grippe est susceptible
de tomber malade. En effet, les chercheurs ont utilisé
une approche informatisée pour identifier un biomarqueur génétique à
base de sang pour déterminer la susceptibilité d'un individu à la
maladie.
Le
biomarqueur est un gène appelé KLRD1. Il agit essentiellement comme
un proxy pour la présence d'un type spécial de cellule immunitaire qui
peut être une clé pour éradiquer l'infection de la grippe naissante. En
d'autres termes, plus ce type de cellules se trouve dans le sang d'une
personne, plus sa susceptibilité à la grippe est faible.
Les chercheurs ont
mené des analyses d'expression génique qui ont passé au crible la
collection de gènes humains, à la recherche d'indice
particulièrement important pour combattre la grippe. Mais
le nombre de gènes dans un petit nombre d'échantillons a éclipsé tout
signal potentiel, Les chercheurs ont orienté leur démarche vers une approche différente
qui a réutilisé les données de cellules immunitaires collectées dans
plus de 150 études contrôlant l'expression des gènes dans plus de 6000
échantillons.
Les chercheurs
ont analysé l'identité et la proportion de cellules présentes chez les
participants à deux études, l'une à Harvard University, l'autre à Duke University, comprenant un total de 52 individus volontaires afin de s'intéresser aux types de cellules immunitaires
présentes chez chaque individu juste avant d'être infectés par la
grippe.
Ils ont constaté
qu'un type de cellule immunitaire appelée cellule tueuse naturelle
était systématiquement faible au départ chez les personnes infectées. Ceux
qui avaient une plus grande proportion de cellules tueuses naturelles
avaient de meilleures défenses immunitaires et combattaient les maladies
Selon les chercheurs, KLRD1, lorsqu'il est exprimé, se manifeste comme un récepteur sur la surface des cellules tueuses naturelles. Les chercheurs ont constaté que, dans l'ensemble, ceux
dont les cellules immunitaires étaient composées de 10-13% de tueurs
naturels ne succombaient pas à la grippe, alors que ceux dont les
cellules tueuses naturelles tombaient à 10%. Selon les chercheurs, ceux qui avaient 10% ou plus de cellules
tueuses naturelles se tenaient fort contre l'infection et ne présentait
aucun symptôme.
Les chercheurs mentionnent toutefois que le lien entre les niveaux de KLRD1 et la
susceptibilité à la grippe n'est qu'une association. La prochaine étape, selon ces derniers, consiste à trouver le mécanisme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire