Selon l'Organisation mondiale de la santé, la schizophrénie est un trouble mental sévère et chronique qui affecte plus de 23 millions de personnes dans le monde. La schizophrénie se caractérise par des
distorsions de la pensée, des perceptions, des émotions, du sentiment de
soi et du comportement. Le ressenti comporte souvent des
hallucinations, le fait d’entendre des voix ou de voir des choses qui
n’existent pas, et des délires, des convictions inébranlables ou
fausses. Le risque de mourir prématurément est 2 à 3
fois plus élevé pour les sujets atteints de schizophrénie que dans
l’ensemble de la population. Les décès sont souvent dus à des maladies
que l’on peut prévenir, cardiovasculaires, métaboliques ou infectieuses,
par exemple.
Or, une étude menée par l'University of Southern California publiée dans Biological Psychiatry révèle que des chercheurs auraient identifié
150 protéines affectant l'activité cellulaire et le développement du
cerveau qui contribuent aux troubles mentaux, y compris la
schizophrénie, l'état bipolaire et la dépression. Selon ces derniers, les molécules, associées à la protéine
disruptive-in-schizophrenia 1 (DISC1) liée à des troubles mentaux, ont
été identifiées. Les chercheurs ont développé de nouveaux outils impliquant des cellules
souches pour déterminer les réactions chimiques que les protéines
utilisent pour influencer les fonctions cellulaires et la croissance
nerveuse chez les humains.
Selon les chercheurs, le gène DISC1 était lié à la schizophrénie il y a près de 20 ans. Il
contrôle comment les cellules nerveuses appelées neurones se
développent, ainsi que la façon dont le cerveau arrive à maturité. DISC1 dirige également un réseau de signaux à travers les cellules qui peuvent contribuer à la maladie. Les chercheurs croient que les erreurs dans ces réactions chimiques contribuent à la schizophrénie. Or
l'identité des protéines que DISC1 peut réguler restait incomprise.
En utilisant des cellules souches, ils ont effectué des tests ressemblant à l'habitat où DISC1 fait son travail. Ensuite,
ils ont utilisé l'édition de gènes pour insérer une étiquette
moléculaire sur DISC1, leur permettant de l'extraire des cellules du
cerveau et d'identifier les protéines auxquelles il est associé.
Selon les chercheurs, identifier
les protéines qui interagissent avec DISC1 dans les cellules du cerveau
pourrait conduire à comprendre comment les facteurs de risque pour les
maladies psychiatriques sont liés à des fonctions moléculaires
spécifiques.
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