lundi 18 juin 2018

Les chercheurs découvrent les rôles des gènes de la schizophrénie dans le développement du cerveau

Selon l'Organisation mondiale de la santé,  la schizophrénie est un trouble mental sévère et chronique qui affecte plus de 23 millions de personnes dans le monde. La schizophrénie se caractérise par des distorsions de la pensée, des perceptions, des émotions, du sentiment de soi et du comportement. Le ressenti comporte souvent des hallucinations, le fait d’entendre des voix ou de voir des choses qui n’existent pas, et des délires, des convictions inébranlables ou fausses. Le risque de mourir prématurément est 2 à 3 fois plus élevé pour les sujets atteints de schizophrénie que dans l’ensemble de la population. Les décès sont souvent dus à des maladies que l’on peut prévenir, cardiovasculaires, métaboliques ou infectieuses, par exemple.

Or, une étude menée par l'University of Southern California publiée dans Biological Psychiatry révèle que des chercheurs auraient identifié 150 protéines affectant l'activité cellulaire et le développement du cerveau qui contribuent aux troubles mentaux, y compris la schizophrénie, l'état bipolaire et la dépression. Selon ces derniers, les molécules, associées à la protéine disruptive-in-schizophrenia 1 (DISC1) liée à des troubles mentaux, ont été identifiées. Les chercheurs ont développé de nouveaux outils impliquant des cellules souches pour déterminer les réactions chimiques que les protéines utilisent pour influencer les fonctions cellulaires et la croissance nerveuse chez les humains.

Selon les chercheurs, le gène DISC1 était lié à la schizophrénie il y a près de 20 ans. Il contrôle comment les cellules nerveuses appelées neurones se développent, ainsi que la façon dont le cerveau arrive à maturité. DISC1 dirige également un réseau de signaux à travers les cellules qui peuvent contribuer à la maladie. Les chercheurs croient que les erreurs dans ces réactions chimiques contribuent à la schizophrénie. Or l'identité des protéines que DISC1 peut réguler restait incomprise.
En utilisant des cellules souches, ils ont effectué des tests ressemblant à l'habitat où DISC1 fait son travail. Ensuite, ils ont utilisé l'édition de gènes pour insérer une étiquette moléculaire sur DISC1, leur permettant de l'extraire des cellules du cerveau et d'identifier les protéines auxquelles il est associé.
 


Selon les chercheurs, identifier les protéines qui interagissent avec DISC1 dans les cellules du cerveau pourrait conduire à comprendre comment les facteurs de risque pour les maladies psychiatriques sont liés à des fonctions moléculaires spécifiques.
 

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