jeudi 29 novembre 2018

Une nouvelle immunothérapie pourrait améliorer les symptômes de la sclérose en plaques

Selon une étude menée par l'University of Queensland publiée dans JCI Insight, un premier essai clinique mondial d'une nouvelle immunothérapie cellulaire pour la sclérose en plaques (SEP) a amélioré les symptômes et la qualité de vie de la majorité des patients. Je dois vous avouer que le sujet me rejoint puisqu'un membre de ma famille en est atteint.

Le traitement cible le virus Epstein-Barr (Epstein-Barr virus, EBV) et est basé sur une théorie formulée par le professeur Michael Pender, chercheur à l'University of Queensland et au Royal Brisbane and Women's Hospital (RBWH). Selon le professeur Pender, en 2003, la SEP résultait d'une accumulation de cellules infectées par le virus EBV dans le cerveau et qu'une thérapie ciblant le virus EBV pourrait enrayer la progression de la maladie.

Les chercheurs soulignent que 10 patients, cinq atteints de SEP progressive secondaire et cinq atteints de SEP progressive primaire, avaient reçu quatre doses du traitement d'immunothérapie cellulaire. Selon les chercheurs, 7 de ces patients ont montré des améliorations. Les améliorations vont de la réduction de la fatigue et de l'amélioration de la productivité et de la qualité de vie à l'amélioration de la vision et de la mobilité.

Selon la Société canadienne de la sclérose en plaques, le Canada affiche l’un des plus haut taux de sclérose en plaques du monde : selon les estimations, une personne sur 385 est atteinte de SEP au pays. Alors qu’elle est le plus souvent diagnostiquée chez de jeunes adultes âgés de 15 à 40 ans, la SP se manifeste aussi chez des enfants et des adultes d’âge mûr. La sclérose en plaques est actuellement considérée comme une maladie auto-immune qui s’attaque au système nerveux central (cerveau, moelle épinière et nerfs optiques). Elle prend pour cible la myéline, gaine protectrice des fibres nerveuses, provoquant de l’inflammation qui entraîne souvent la détérioration de cette substance. La myéline est essentielle à la propagation de l’influx nerveux. Si elle n’est que légèrement détériorée, l’influx se transmet sans trop d’interruptions. Par contre, si la détérioration est importante et si la myéline est remplacée par du tissu cicatriciel, l’influx peut être complètement bloqué, et les fibres nerveuses risquent d’être elles-mêmes altérées.

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