Selon une étude menée par National Institutes of Health publiée dans Proceedings of the National Academy of Science, la vitesse de transmission des neurones fluctue dans le cerveau pour obtenir un flux d'informations optimal nécessaire aux activités quotidiennes. Selon les chercheurs, les résultats suggèrent que les cellules cérébrales appelées astrocytes modifient la vitesse de transmission des neurones en modifiant l'épaisseur de la myéline, un matériau isolant, ainsi que la largeur des lacunes dans la myéline, appelées nœuds de Ranvier, qui amplifient les signaux.
Comme le mentionnent les chercheurs, le cerveau est composé de neurones, qui ont des extensions appelées axones qui peuvent s'étirer sur de longues distances. Les axones sont enveloppés par des couches de myéline, qui servent d’isolant pour augmenter la vitesse des signaux relayés par les neurones. Les espaces entre les segments de la myéline sont appelés des nœuds de Ranvier. Le nombre et la largeur de ces espaces peuvent également réguler la vitesse de transmission.
Selon les chercheurs, la myéline peut être située loin de la synapse du neurone, d'où proviennent les signaux. Ces derniers souhaitaient comprendre comment la myéline et les cellules qui la régulent aident à synchroniser les signaux provenant de différentes régions du cerveau. Ils ont concentré leur attention sur les astrocytes périnodaux, qui touchent fréquemment les nœuds de Ranvier dans tout le cerveau. Lors des expériences sur des souris et des rats, les chercheurs ont découvert que ces astrocytes régulent les molécules d’adhésion qui relient la myéline aux axones. Lorsque ces molécules sont coupées par l'enzyme thrombine, la myéline se détache de l'axone, couche par couche.
Les chercheurs ont bloqué la capacité des astrocytes périnodaux à réguler la thrombine et ont observé des gaines de myéline plus minces et des nœuds plus larges de Ranvier. À leur tour, ces changements ont réduit la vitesse du signal des neurones d'environ 15%, ce qui était suffisant pour altérer les réflexes de souris dans un test basé sur la vision.
Les chercheurs croient que les astrocytes, en régulant la vitesse du signal, jouent un rôle important dans la façon dont le cerveau traite l'information. En outre, les chercheurs proposent que le blocage de la thrombine puisse aider à stabiliser la myéline.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire