Une nouvelle étude publiée dans Critical Care suggère que les patients traités dans une unité de soins intensifs (USI)et qui survivent ont un risque accru de dépression. Et des chercheurs ont découvert que la dépression chez les survivants des unités de soins intensifs était associée à un risque de décès plus élevé au cours des deux prochaines années. En effet, selon les chercheurs, plus de la moitié des anciens patients en USI ont signalé des symptômes de troubles psychologiques, notamment d'anxiété, de dépression et d'état de stress post-traumatique (ESPT).
Selon les chercheurs, les problèmes psychologiques, anxiété, dépression, ESPT, après avoir été traités pour une maladie grave en USI seraient très fréquents et souvent complexes lorsqu'ils surviennen. Les patients qui ont signalé des symptômes de dépression étaient 47% plus susceptibles de décéder de n’importe quelle cause au cours des deux premières années suivant leur sortie de l’USI que ceux qui n’ont pas signalé ces symptômes
Les chercheurs ont suivi 4 943 patients en USI ayant passé au moins 24 heures dans l’une des 26 USI du Royaume-Uni entre 2006 et 2013. Les patients ont été invités à remplir un questionnaire 3 et 12 mois après leur sortie des soins intensifs.
Les questionnaires ont recherché des signes et des symptômes de troubles psychologiques. Lors de l'analyse des réponses, les chercheurs ont déterminé que 46% des patients présentaient des symptômes correspondant à un diagnostic d'anxiété, 40% des symptômes de dépression et 22% des symptômes de syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Souvent, les patients présentaient des symptômes de plus d’un trouble. En fait, 18% des patients remplissaient les critères pour les trois problèmes psychologiques. Les patients qui ont signalé des symptômes compatibles avec un diagnostic de dépression étaient 47% plus susceptibles de décéder de n’importe quelle cause au cours des deux premières années suivant leur sortie de l’USI que ceux qui n’ont pas signalé ces symptômes. L’augmentation du risque de décès n’a pas été associée à des symptômes d’anxiété ou de SSPT.
Selon les chercheurs, détecter et reconnaître les problèmes psychologiques est important puisqu’ils sont une des principales causes de la dégradation de la qualité de vie après une maladie grave et qu’ils peuvent potentiellement être traités. Selon ces derniers, les résultats suggèrent que la dépression consécutive aux soins d'une maladie grave en réanimation peut être un marqueur de dégradation de la santé et les cliniciens devraient en tenir compte lors du suivi auprès d'anciens patients en réanimation.
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