Une nouvelle découverte pourrait mener à un nouveau traitement contre le cancer et les maladies auto-immunes

Selon les chercheurs, une nouvelle découverte réalisée par une équipe de recherche internationale, dirigée conjointement par Josef Penninger, titulaire de la chaire de recherche UFC Canada 150, et Clifford Woolf, neurobiologiste à la Harvard Medical School, pourrait avoir des répercussions sur les traitements du cancer et des maladies auto-immunes.

En effet, selon une étude publiée dans Nature, les chercheurs décrivent une nouvelle compréhension de la biologie des cellules T, un type de cellule immunitaire du corps, qui révèle comment les cellules peuvent être activées pour renforcer l'immunité contre le cancer ou bloquer les maladies auto-immunes.

Comme le soulignent les chercheurs, les cellules T sont les soldats du système immunitaire et patrouillent, d'une certaine façon, le corps à la recherche de cellules infectées par un agent pathogène ou de cellules aberrantes qui pourraient devenir des tumeurs. Lorsque les cellules T trouvent une telle cellule, elles prolifèrent et entrent en «mode de combat» pour lutter contre les dangers pour le corps. Or, les cellules T activées peuvent être dirigées contre les propres cellules du corps, entraînant des réactions allergiques et des maladies auto-immunes telles que la colite, l'asthme, la sclérose en plaques, l'arthrite ou certaines maladies de la peau.

Les chercheurs ont découvert que la molécule BH4, une molécule nécessaire à la production de «l'hormone du bonheur», la sérotonine ou la dopamine, contrôlait la croissance des lymphocytes T. Chez les modèles animaux étudiés, les chercheurs ont découvert que le traitement de souris avec des inhibiteurs de BH4 «calmait» l'activité des cellules T dans les états inflammatoires. Ils ont également constaté que des taux plus élevés de BH4 activaient la croissance des cellules T, provoquant le rétrécissement des tumeurs.

Les chercheurs croient, qu'en ciblant BH4, ils seront en mesure de supprimer l'activité des cellules T dans les états inflammatoires et d'augmenter leur activité en cas de cancer