Une étude menée par l'University of Toronto publiée dans JAMA Neurology révèle que les survivants de lésions cérébrales traumatiques risquent deux fois plus de mourir par suicide que les personnes n'ayant pas d'antécédents de blessures telles que des commotions cérébrales ou des fractures du crâne.
Les conclusions sont tirées de six études portant sur plus de 700 000 personnes ayant subi une commotion cérébrale ou un autre traumatisme crânien, et sur plus de 6,2 millions de personnes non diagnostiquées. La moitié des participants ont poursuivi leurs études pendant deux à douze ans ou plus.
Le risque absolu de suicide était faible. L'analyse a révélé que moins de 1% des personnes sont mortes de cette façon au cours des études. Selon les chercheurs, le message à retenir est que 99% des personnes ayant subi une commotion cérébrale n'auront pas de résultat lié au suicide. En effet, il existe un très petit sous-groupe de personnes qui présentent un risque accru de pensées suicidaires, de tentatives de suicide ou de suicide
Bien que les athlètes professionnels et les militaires aient connu des suicides notoires après des commotions cérébrales et des traumatismes crâniens au cours des dernières années, les chercheurs n’ont pas une idée précise du lien qui existe entre ces blessures et le suicide
Selon les chercheurs, les symptômes neurologiques disparaissent au bout d’une semaine pour environ 80% des commotions cérébrales. Mais chez certains patients, les symptômes neurologiques, y compris l'anxiété et la dépression, peuvent durer des années.
Les chercheurs notent que les lésions cérébrales graves sont depuis longtemps associées à un risque élevé de symptômes neurologiques persistants et au suicide.Les commotions cérébrales et les lésions cérébrales légères sont cependant beaucoup plus courantes et le lien direct entre ces événements et le suicide est moins connu.
L’analyse actuelle met l’accent sur les commotions cérébrales et les traumatismes cérébraux légers et révèle que ces événements sont associés à un risque élevé d’idées suicidaires et de tentatives de suicide, en plus des décès par suicide. Bien que la raison exacte de cette connexion ne soit pas claire, il est possible que des commotions cérébrales et des traumatismes cérébraux légers entraînent des modifications durables dans les régions du cerveau associées à la régulation de l’humeur et à la prise de décision.
Les chercheurs précisent, en terminant, que les plus petites études de l’analyse n’étaient toutefois pas des expériences contrôlées conçues pour prouver si, ou comment, les lésions cérébrales pouvaient directement causer le suicide. Ces études de moindre envergure ont également varié en longueur et il est possible que des données à plus long terme soient nécessaires pour obtenir une image plus claire de l’impact durable des lésions cérébrales sur la santé mentale.Néanmoins, les résultats offrent une nouvelle preuve de la nécessité de prévenir les commotions cérébrales et de faire un suivi à long terme de la santé physique et mentale après un traumatisme crânien
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