lundi 19 novembre 2018

Les implants mammaires en silicone font face à un risque considérablement accru de maladie auto-immune

Une étude menée par l'University of Alberta publiée dans l'International Journal of Epidemiology révèle que le risque de développer une maladie auto-immune chez les femmes ayant une implantation mammaire était 45% plus élevé que chez les femmes sans implants. Bien que certaines études précédentes aient montré des risques similaires, leurs résultats ont été critiqués car les diagnostics ont été auto-déclarés.Les chercheurs précisent qu'ils ont utilisé un enregistrement basé sur le médecin, leur étude serait donc la première à confirmer la relation existant entre les implants et les maladies auto-immunes basée sur des diagnostics établis par des médecins. Ces derniers ont comparé près de 25 000 femmes israéliennes avec implants mammaires à près de 100 000 femmes sans implant.

Les chercheurs croient qu'il est clairement établi que l'implantation de corps étrangers chez l'humain n'est pas sans risque chez les patients génétiquement prédisposés à une maladie auto-immune. C'est pourquoi des mesures de dépistage, telles que les femmes déjà atteintes de maladies auto-immunes ou d'allergies préexistantes des risques accrus, doivent être mis en place avant la chirurgie

Des recherches antérieures ont révélé que les implants chirurgicaux en treillis, souvent utilisés pour la hernie ou la réparation gynécologique, peuvent être la raison pour laquelle de nombreux patients signalent des symptômes d'un trouble auto-immun. Plus précisément, il a constaté que 45% des patients avaient développé une maladie auto-immune, telle que le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde, après l’implantation d’un treillis, et que les patients allergiques avant l’implantation étaient considérablement aggravés.

Les chercheurs précisent que la nouvelle étude a également montré la plus forte association entre les implants mammaires en silicone et le syndrome de Sjögren (maladie auto-immune des glandes salivaires et lacrymogènes), la sclérodermie systémique (maladie auto-immune du tissu conjonctif affectant la peau, les artères et les organes viscéraux tels que les poumons et les reins). la sarcoïdose (maladie auto-immune du poumon, de la peau et des ganglions lymphatiques)

Les chercheurs croient que la cause reliant les implants mammaires aux troubles auto-immuns repose sur l'activation instantanée du système immunitaire du corps lorsqu'un matériau étranger y est introduit.

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