vendredi 21 juin 2019

Une étude révèle le rôle moléculaire d'un microbe dans la maladie de Crohn

Selon les chercheurs, les changements dans le microbiome intestinal ont longtemps été liés à la maladie de Crohn et à d'autres formes de maladie inflammatoire chroniques de l'intestin (MICI). Or, selon une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, des chercheurs du Broad Institute, du Massachusetts General Hospital (MGH) et de Harvard Medical School (HMS) auraient découvert qu'une bactérie, Ruminococcus gnavus, associée à la maladie de Crohn, libère un certain type de polysaccharide (ou une chaîne de molécules de sucre) ) qui déclenche une réponse immunitaire. Selon les chercheurs, il s'agit d'une molécule distincte qui représente le lien potentiel entre les microbes intestinaux et une maladie inflammatoire

Près de 260 000 Canadiens souffrent de maladies inflammatoires de l'intestin. Selon les chercheurs, des études antérieurs ont révélé que, lors de certaines poussées de la maladie de Crohn, l'abondance de Ruminococcus gnavus peut passer de moins de 1% du microbiote intestinal à plus de 50 pourcent.

Après avoir cultivé des colonies de R. gnavus en laboratoire, les chercheurs ont caractérisé toutes les molécules produites par la bactérie, afin de voir s’il existait quelque chose de pro-inflammatoire. Un polysaccharide composé principalement de rhamnose, un sucre inconnu du système immunitaire humain, antagonise le système immunitaire en activant la cytokine TNF-α. En utilisant diverses techniques empruntées à la chimie, les chercheurs ont déterminé que le polysaccharide était composé de deux sucres différents, soit des chaînes de glucose dépassant d'une colonne vertébrale constituée de rhamnose.

Après avoir découvert la structure, les chercheurs ont recherché le génome de R. gnavus et identifié les gènes responsables de la fabrication du polysaccharide. Ces derniers mentionnent que des expériences futures étudieront si ces gènes sont surexprimés avant une poussée de Crohn.

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