lundi 17 juin 2019

La dépression chronique après une crise cardiaque serait liée à un risque accru de décès

Une étude récente publiée dans European Journal of Preventive Cardiology ici et ici suggère que les survivants de crises cardiaques souffrant de troubles de l'humeur chroniques risquent davantage de mourir prématurément que leurs homologues qui ne souffrent pas de ces problèmes.

Des chercheurs ont découvert que des patients souffrant d'anxiété ou de dépression avaient déjà eu des séjours à l'hôpital plus longs et un pronostic plus sombre après une crise cardiaque. Mais les recherches précédentes n’indiquaient pas clairement aux médecins si les patients souffrant de certains types de détresse émotionnelle pouvaient les exposer davantage à un risque de complications graves ou de décès prématuré.

Les chercheurs ont évalué près de 58 000 patients en détresse émotionnelle deux mois après une crise cardiaque et 12 mois après l'événement. Dans l'ensemble, 21% des patients ont signalé des problèmes psychologiques persistants dans les deux évaluations.

Les chercheurs ont suivi une majorité de patients pendant au moins 4 ans. Comparativement à ceux qui n’ont signalé aucune détresse émotionnelle, les personnes qui se sentaient déprimées ou anxieuses au moment des deux évaluations avaient 46% plus de risque de mourir de causes cardiovasculaires au cours de la période de suivi et 54% plus de décès d’autres causes.

Environ 15% des patients de l'étude ont présenté des symptômes de détresse émotionnelle deux mois après la crise cardiaque, qu'ils ne signalaient plus après un an. Leurs chances de mourir au cours de la période d’étude ne différaient pas de celles des personnes qui n’avaient ni anxiété ni dépression à l’une ou l’autre évaluation.

Selon les chercheurs, environ 11% des patients n’ont initialement présenté aucun symptôme de détresse émotionnelle, mais ont ressenti un certain degré de dépression ou d’anxiété au bout d’un an.

Ces personnes ne semblaient pas présenter un risque plus élevé de mourir de causes cardiovasculaires au cours de la période de l'étude par rapport aux patients ne signalant aucune détresse émotionnelle, mais avaient 46% de plus de risques de mourir d'autres causes.

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