Le TDAH pourrait être plus fréquent chez les athlètes d'élite

Selon une étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine, le TDAH (trouble déficit de l'attention / hyperactivité) pourrait être plus courant chez les athlètes d'élite. Cependant,les chercheurs soulignent que les athlètes d'élite ne peuvent pas recevoir les traitements et soins appropriés en raison du manque de connaissances et de la stigmatisation

Comme le mentionnent les chercheurs, le TDAH est une affection cérébrale courante qui affecte environ 3% à 7% des personnes dans le monde et environ 7% à 8% des athlètes d'élite. La condition peut inclure des problèmes d'attention et d'impulsivité qui causent des difficultés dans les relations académiques, professionnelles et personnelles.

Les chercheurs ont analysé les bases de données médicales à la recherche sur le TDAH, la participation sportive et des athlètes d’élite de niveau professionnel, olympique ou universitaire. Ces derniers n’ont pas trouvé beaucoup de rapports officiels ou de recherches antérieures sur le TDAH chez des athlètes de haut niveau, mais les quelques rapports existants semblent indiquer que les taux sont plus élevés que dans la population en général. Dans une revue systématique de 17 études menée en 2018, environ 4% à 8% des athlètes âgés de 15 à 19 ans souffraient de TDAH. Dans une autre étude, 7% des athlètes des collèges prenaient des médicaments stimulants pour le TDAH.

Les chercheurs ont également analysé l’utilisation de médicaments pour le TDAH, documentée dans le cadre de l’exemption pour utilisation à des fins thérapeutiques de la Major League Baseball, qui permet aux athlètes de demander l’autorisation de prendre un médicament sur la Liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage (World Anti-Doping Agency Prohibited List). Pendant la saison morte 2017-2018 jusqu'à la fin de la saison 2018, 101 joueurs, soit 8,4%, ont été exemptés.

Les chercheurs notent que d'autres conditions pourraient expliquer les symptômes de type TDAH ou coexister avec le trouble, telles que les troubles de l'humeur, les troubles anxieux, les troubles intellectuels et d'apprentissage, le trouble du spectre autistique et les troubles liés à l'utilisation de substances. La commotion cérébrale, par exemple, est fréquemment rapportée chez les athlètes aux côtés du TDAH. De plus, le TDAH est associé à une récupération prolongée après une commotion cérébrale. De telles conditions associées pourraient nuire aux performances sportives