Une étude publiée dans le Proceedings of the National Academy of Sciences révèle qu'une carte détaillée cellule par cellule de toutes les cellules en division dans le cœur murin adulte avant et après l'infarctus du myocarde a été créée à l'aide de technologies moléculaires et génériques avancées dans le cadre d'un effort de recherche menée par Hubrecht Institute au Pays-Bas. Les chercheurs concluent que le cœur adulte ne contient pas de cellules souches cardiaques. Ces derniers mentionnent que, lors d'études précédentes, les cellules identifiées comme cellules souches du cœur produisent des vaisseaux sanguins ou des cellules immunitaires, mais jamais le muscle cardiaque
Comme le soulignent les chercheurs, lors d'un infarctus du myocarde, généralement appelé crise cardiaque, l'irrigation sanguine d'une partie du muscle cardiaque est coupée. En conséquence, une partie du muscle cardiaque meurt. Parce que le cœur est une pompe qui maintient la circulation du sang dans les vaisseaux, cette situation est évidemment mortelle. La plupart des tissus d'animaux et d'êtres humains contiennent des cellules souches qui viennent à la rescousse en cas de lésion tissulaire. Elles produisent rapidement un grand nombre de «cellules filles» afin de remplacer les cellules tissulaires perdues.
Pendant deux décennies, les chercheurs ont recherché des cellules souches cardiaques qui devraient résider dans le muscle cardiaque et qui pourraient le réparer après un infarctus du myocarde. Plusieurs groupes de recherche ont revendiqué l'identification définitive des cellules souches cardiaques, mais aucune de ces revendications n'a tenu le coup. L'existence de cellules souches cardiaques et leur importance pour le cœur des adultes restent donc très controversées.
Pour résoudre ce débat, les chercheurs se sont concentrés sur la fonction cellulaire dans le cœur de la souris, soit la capacité d'une cellule à remplacer le tissu perdu par division cellulaire. Dans le cœur, cela signifie que toute cellule pouvant produire de nouvelles cellules du muscle cardiaque après une crise cardiaque serait appelée cellule souche cardiaque. Les chercheurs ont généré une carte «cellule par cellule» de toutes les cellules cardiaques en division avant et après un infarctus du myocarde à l'aide de technologies moléculaires et génétiques avancées.
Leur étude établit que de nombreux types de cellules se divisent lorsque le cœur est endommagé, mais qu'aucun d'entre eux n'est capable de générer un nouveau muscle cardiaque. En fait, bon nombre des fausses pistes des études antérieures peuvent maintenant être expliquées. En effet, les cellules précédemment nommées cellules souches cardiaques produisent maintenant des vaisseaux sanguins ou des cellules immunitaires, mais jamais le muscle cardiaque. Ainsi, selon les chercheurs, les cellules souches cardiaques n'existent pas. En d'autres termes, le muscle cardiaque perdu à la suite d'une crise cardiaque ne peut être remplacé. Cette constatation, bien que décevante, règle une controverse de longue date.
Les chercheurs ont également observé que les cellules du tissu conjonctif (également appelées fibroblastes) qui sont mélangées aux cellules du muscle cardiaque répondent vigoureusement à un infarctus du myocarde en subissant de multiples divisions cellulaires. Ce faisant, ils produisent un tissu cicatriciel qui remplace le muscle cardiaque perdu. Alors que ce tissu cicatriciel ne contient pas de muscle et ne contribue donc pas à la fonction de pompage du cœur. En effet, lorsque la formation du tissu cicatriciel est bloquée, les souris succombent à une rupture cardiaque aiguë. Ainsi, bien que la formation de cicatrices soit généralement considérée comme un résultat négatif de l’infarctus du myocarde, les chercheurs soulignent l’importance de la formation de tissu cicatriciel pour le maintien de l’intégrité du cœur.
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