mercredi 26 décembre 2018

Comment l'intimidation affecte le cerveau

Une nouvelle étude menée par le King's College London publiée dans Molecular Psychiatry identifie un mécanisme possible qui montre comment l'intimidation peut influer sur la structure du cerveau des adolescents, suggérant que les effets de l'intimidation constante sont plus que psychologiques.

En effet, les chercheurs révèlent qu’il peut exister des différences structurelles physiques dans le cerveau des adolescents régulièrement victimisés, ce qui pourrait augmenter les risques de souffrir de maladie mentale. Selon les chercheurs, leur étude est la première à suggérer que la victimisation chronique par les pairs à l'adolescence a un impact sur la santé mentale via des changements cérébraux structurels.

Les chercheurs ont analysé les données, les questionnaires et les analyses du cerveau de 682 participants venus d’Angleterre, d’Irlande, de France et d’Allemagne. Ces participants faisaient partie du projet à long terme IMAGEN qui évaluait le développement du cerveau et la santé mentale des adolescents. Dans le cadre de ce projet, des scanners du cerveau à haute résolution ont été réalisés à l’âge de 14 et 19 ans.

À l'âge de 14, 16 et 19 ans, ces participants devaient également remplir des questionnaires pour savoir s'ils avaient été victimes d'intimidation et dans quelle mesure. Dans l'ensemble, les résultats ont montré que 36 des 682 jeunes avaient été victimes d'intimidation chronique. Les données de ces participants ont été comparées à celles des autres personnes ayant connu moins d’intimidation chronique / grave. Les modifications du volume du cerveau ainsi que les niveaux de dépression, d'anxiété et d'hyperactivité à 19 ans ont été pris en compte.

Les conclusions ultérieures valident et étendent la littérature reliant la victimisation par les pairs aux problèmes de santé mentale. Mais la nouvelle découverte est que l'intimidation est liée à la diminution du volume de parties du cerveau appelées caudé et putamen. Ils ont constaté que ces changements expliquaient en partie la relation entre une forte victimisation par les pairs et des niveaux plus élevés d’anxiété générale à 19 ans.

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