Selon une étude menée par l'University of Münster publiée dans Nature Communications, les chercheurs ont mis au point un nouveau modèle montrant la propagation des maladies infectieuses.Pour l'étude, les chercheurs utilisent également la théorie fonctionnelle de densité dynamique (DDFT), une méthode développée dans les années 1990 qui permet de décrire des particules en interaction.
Au début de la pandémie, les chercheurs se sont rendu compte que la même méthode était utile pour décrire la propagation des maladies. Selon ces derniers, les personnes qui observent la distanciation sociale peuvent être modélisées comme des particules qui se repoussent parce qu'elles ont, par exemple, la même charge électrique. Alors peut-être que les théories décrivant des particules qui se repoussent les unes les autres pourraient être applicables aux personnes qui se tiennent à distance les unes des autres
Sur la base de cette idée, ils ont développé le modèle dit SIR-DDFT, qui combine le modèle SIR (une théorie bien connue décrivant la propagation des maladies infectieuses) avec la DDFT. La théorie qui en résulte décrit des personnes qui peuvent s'infecter les unes les autres mais qui gardent leurs distances.
L'ampleur de la distanciation sociale pratiquée est alors définie par la force des interactions répulsives.Selon les chercheurs, cette théorie peut également être utilisée pour tester les effets de la distanciation sociale en simulant une épidémie et en faisant varier les valeurs des paramètres définissant la force des interactions». Les simulations montrent que les taux d'infection montrent en effet une nette diminution qui résulte de l'éloignement social. Le modèle reproduit ainsi l'effet familier d'aplatissement de la courbe, dans lequel la courbe représentant l'évolution du nombre de personnes infectées au fil du temps devient beaucoup plus plate du fait de l'éloignement social. Par rapport aux théories existantes, le nouveau modèle présente l'avantage que les effets des interactions sociales peuvent être explicitement modélisés.
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