mercredi 13 décembre 2017

Thérapie de l'autisme: La stimulation cérébrale rétablit le comportement social chez la souris

Un enfant sur 160 présente un trouble du spectre autistique, comme le rapporte l'Organisation mondiale de la santé. Les troubles du spectre autistique apparaissent dans l’enfance, mais ont tendance à persister à l’adolescence et à l’âge adulte. Certaines personnes atteintes d’un trouble du spectre autistique sont capables de mener une vie indépendante, mais d’autres souffrent de handicaps graves qui nécessitent des soins et une aide toute la vie durant. Les interventions psychosociales fondées sur des données factuelles, comme les thérapies comportementales ou les programmes de formation des parents, peuvent réduire les difficultés au niveau de la communication et du comportement social et influer favorablement sur le bien-être et la qualité de vie des sujets atteints comme de leurs aidants. Les interventions pour les personnes atteintes de troubles du spectre autistique doivent aller de pair avec des mesures plus générales visant à rendre l’environnement physique plus accessible, le milieu social plus accueillant et les mentalités plus solidaires.
 Selon une recherche menée par l'UT Southwestern Medical Center, des scientifiques étudient la possibilité de traiter les enfants autistes avec la neuromodulation après une nouvelle étude publiée dans Nature Neuroscience ait montré que les troubles sociaux pouvaient être corrigés par la stimulation cérébrale.

Selon les chercheurs, l'étude fournit la première preuve qu'une partie spécifique du cervelet, une région proche du tronc cérébral longtemps considérée comme ayant un rôle dans la coordination du mouvement, est essentielle pour les comportements autistes. Il établit également une cible plus accessible pour la stimulation cérébrale que de nombreux circuits neuraux liés à l'autisme qui sont enfouis profondément dans les plis du cerveau. Selon ces derniers, d'un point de vue thérapeutique, cette partie du cervelet est une cible attirante, et même si la neuromodulation ne guérit pas la cause génétique sous-jacente de l'autisme, l'amélioration des déficits sociaux chez les enfants autistes pourrait avoir un impact énorme sur leur qualité de vie.


La recherche a utilisé la neuromodulation pour démontrer que les humains et les souris ont des connexions parallèles entre des domaines spécifiques dans le cervelet et le cortex cérébral qui ont été impliqués dans les études sur l'autisme. Les phases subséquentes de l'étude ont montré que la perturbation de la fonction dans le domaine cérébelleux entraînait des comportements autistiques et que la stimulation cérébrale corrigeait les troubles sociaux chez la souris.


Le trouble du spectre de l'autisme (TSA) est un trouble neurodéveloppemental, caractérisé par des problèmes d'interaction sociale et de communication, ainsi que des comportements restreints et répétitifs. Pour mieux comprendre le rôle du cervelet dans la médiation de ces comportements, les chercheurs ont utilisé la neuromodulation pour montrer que les humains et les souris ont des connexions parallèles entre le domaine CrusI droit du cervelet et le lobule pariétal inférieur du cortex.Les chercheurs ont ensuite utilisé l'imagerie cérébrale pour démontrer que ces mêmes connexions sont perturbées dans une cohorte d'enfants autistes et un modèle de souris autistes. Ils ont en outre montré que la perturbation de la fonction au sein de Right CrusI chez des souris normales entraînait une interaction sociale altérée et des comportements anormaux et répétitifs.

Les chercheurs ont également voulu savoir si si la neuromodulation pouvait améliorer les comportements. En stimulant les neurones dans Right CrusI du modèle de souris autistes, les scientifiques ont montré que la stimulation cérébelleuse améliorait les comportements sociaux mais pas les comportements répétitifs caractéristiques de l'autisme chez ces souris.

Selon les chercheurs, les résultats ont suscité de nouvelles réflexions sur la façon dont le cervelet peut être impliqué dans l'autisme et surtout suggèrent que le cervelet pourrait être une cible thérapeutique pour le traitement  



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