mercredi 20 décembre 2017

L'immunothérapie du cancer pourrait mieux fonctionner chez les patients ayant des gènes spécifiques

Selon les chercheurs du Columbia University's Herbert Irving Comprehensive Cancer Center et du Memorial Sloan Kettering Cancer Center, les cellules cancéreuses apparaissent lorsque l'ADN est muté, et ces cellules doivent être reconnues comme «étrangères» par le système immunitaire. Cependant, les cellules cancéreuses ont trouvé des moyens d'échapper à la détection par le système immunitaire. De nouveaux médicaments appelés inhibiteurs du point de contrôle immunitaire peuvent restaurer la reconnaissance des cellules cancéreuses par le système immunitaire et ont conduit à des réponses spectaculaires dans un certain nombre de types de cancer.

Les chercheurs ont essayé de comprendre pourquoi et ont récemment découvert comment les gènes d'un individu peuvent jouer un rôle dans la réponse aux médicaments d'immunothérapie, tel que rapporté dans Science.  Selon ces derniers, les gènes impliqués appartiennent au système antigène leucocytaire humain (en abrégé, HLA, de l'anglais human leukocyte antigen), un complexe génique codant pour des protéines que le système immunitaire utilise afin de reconnaître quelles cellules appartiennent à l'organisme et lesquelles ne le sont pas. Les gènes HLA présentent de nombreuses variations possibles, permettant au système immunitaire de chaque personne de réagir à un large éventail d'envahisseurs étrangers. Le système HLA amène des fragments d'un virus ou d'une tumeur à la surface de la cellule afin que la cellule puisse être détruite par le système immunitaire. Selon les chercheurs, certains gènes HLA ont des centaines de versions différentes, mais il y avait peu de compréhension de la relation entre la composition HLA d'un individu et la réponse aux inhibiteurs de point de contrôle.

Les chercheurs ont examiné 1 535 patients atteints de cancer traités avec des inhibiteurs de point de contrôle et ont constaté que les patients qui avaient plus de versions (une plus grande diversité) de gènes HLA répondaient mieux à la thérapie.Les résultats ont également révélé que les patients présentant une combinaison de faible diversité HLA et moins de mutations tumorales ne font pas aussi bien avec les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire. Enfin, les chercheurs ont montré que certains modèles HLA affectaient également la survie, un profil qui a également été observé chez les patients atteints d'une maladie auto-immune.

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