lundi 11 décembre 2017

L'obésité contrôlée chez les souris nourries avec un régime riche en graisses

Des chercheurs de la Washington University School of Medicine à St. Louis ont identifié un moyen d'empêcher la croissance des cellules graisseuses, un processus qui mène à la prise de poids et à l'obésité. En activant une voie dans les cellules graisseuses chez la souris, les chercheurs ont découvert qu'ils pouvaient nourrir les animaux avec un régime riche en graisses sans les rendre obèses, tel que révélé dans le journal eLife.

Selon les chercheurs, les résultats pourraient mener à une nouvelle cible thérapeutique pour le traitement de l'obésité. Ils soulignent que les animaux de l'étude ont mangé un régime riche en graisses, mais n'ont pas pris de poids. Or, chez les gens, trop de graisses dans l'alimentation est une cause fréquente d'obésité.

La recherche s'est concentrée sur la soi-disant voie de protéine de Hedgehog qui est active dans beaucoup de tissus dans le corps. Les chercheurs ont conçu des souris avec des gènes qui activaient la voie Hedgehog dans les cellules adipeuses lorsque ces animaux mangeaient un régime riche en graisses. 

Après huit semaines de régime riche en graisses, les souris  dont les voies Hedgehog n'ont pas été activées devenaient obèses. Or les souris qui ont été conçues avec des gènes pour activer la voie n'ont pas pris plus de poids que les animaux témoins qui ont consommé des régimes normaux. La voie de Hedgehog a empêché l'obésité en inhibant la taille des cellules graisseuses.

Selon les chercheurs, le gain de graisse est principalement dû à l'augmentation de la taille des cellules graisseuses. Chaque cellule adipeuse grossit pour pouvoir retenir de grosses gouttelettes de graisse. Selon les chercheurs, nous prenons du poids principalement parce que les cellules adipeuses grossissent plutôt que d'avoir plus de cellules adipeuses. En stimulant Hedgehog et les protéines apparentées dans les cellules graisseuses, les chercheurs  ont empêché les cellules graisseuses des animaux de recueillir et de stocker des gouttelettes de graisse.  Les chercheurs ont constaté que les animaux avec la voie Hedgehog active étaient non seulement plus maigres, mais avaient également des niveaux de glucose sanguins plus bas et étaient plus sensibles à l'insuline.  

Selon les chercheurs, adapter les résultats aux humains pourrait être difficile. Or, selon eux, proposer des stratégies pour cibler soigneusement les cellules graisseuses pourrait rendre l'activation de cette voie efficace pour la lutte contre l'obésité.

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