samedi 2 décembre 2017

Sauter le déjeuner perturberait les «gènes de l'horloge» qui régulent le poids corporel

Les habitudes alimentaires irrégulières comme le fait de sauter le déjeuner sont souvent associées à l'obésité, au diabète de type 2, à l'hypertension et aux maladies cardiovasculaires, mais l'impact précis des heures de repas sur l'horloge interne du corps semblait moins clair.

Or, une nouvelle étude de la Tel Aviv University publiée dans Diabetes Care aurait maintenant identifié l'effet du déjeuner sur l'expression des «gènes de l'horloge» qui régulent les réponses post-repas au glucose et à l'insuline des individus en bonne santé et des diabétiques. Rappelons que l'importance de l'horloge interne du corps et l'impact des repas sur le corps ont fait l'objet du prix Nobel de médecine de cette année, décerné pour la découverte des mécanismes moléculaires contrôlant le rythme circadien.

L'étude révèle que que la consommation de déjeuner déclenche l'expression du gène de l'horloge cyclique menant à un meilleur contrôle de la glycémie. Selon les chercheurs, le gène de l'horloge circadienne non seulement régule les changements circadiens du métabolisme du glucose, mais régule aussi le poids corporel, la pression artérielle, la fonction endothéliale et l'athérosclérose. Selon les chercheurs, une bonne synchronisation des repas, comme prendre un déjeuner avant 9 h 30, pourrait améliorer le métabolisme du corps, faciliter la perte de poids et retarder les complications associées au diabète de type 2 et à d'autres troubles liés à l'âge. 

Pour l'étude, 18 volontaires en bonne santé et 18 volontaires obèses atteints de diabète ont pris part à une journée de test comprenant le déjeuner et le diner, et au cours d'une journée d'essai avec seulement un déjeuner. Les deux jours, les chercheurs ont effectué des tests sanguins sur les participants pour mesurer leur expression génique postprandiale, le glucose plasmatique, l'insuline et l'activité plasmatique intacte du glucagon-like peptide-1 (iGLP-1) et dipeptidyl peptidase IV (DPP-IV). L'étude a révélé que la consommation d'un déjeuner déclenche l'expression du gène de l'horloge cyclique menant à un meilleur contrôle de la glycémie. Selon les chercheurs, tant chez les personnes en bonne santé que chez les diabétiques, la consommation du déjeuner a grandement amélioré l'expression de gènes d'horloge spécifiques liés à une perte de poids plus efficace et a été associée à une amélioration des niveaux de glucose et d'insuline après le diner. 

Or, en revanche, durant les jours de test (lorsque les participants sautaient le déjeuner), les gènes de l'horloge liés à la perte de poids diminuaient, entraînant des pics de glycémie et de mauvaises réponses insuliniques pour le reste de la journée.

 

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