Selon une étude publiée dans le Proceedings of the National Academy of Sciences, des chercheurs du
King's College London et du National Institute for Health Research Biomedical Research Centre, au Royaume-Uni, auraient découvert une forte
association entre la connectivité cérébrale anormale et le gène PPARG et
une substance blanche inhabituelle dans le développement dans le cerveau des prématurés après une analyse de données obtenues auprès de 272 nourrissons prématurés.
Les chercheurs soulignent que les bébés nés plus tôt ont tendance à avoir plus de problèmes médicaux que
ceux qui arrivent à terme, et plus ils arrivent tôt, plus ils sont
confrontés à des obstacles. Or, selon les chercheurs, chez les bébés nés à 33 semaines ou moins, il existerait également un risque accru de développement cérébral anormal. Comme
le notent les chercheurs, de nombreuses recherches ont été menées sur
le développement anormal du cerveau chez les nourrissons prématurés, mais le processus lui-même restait inconnu. Les chercheurs rapportent qu'il était habituellement lié à une quantité
excessive de matière blanche (tissu dans le cerveau composé
principalement de fibres nerveuses et entouré de myéline) qui se
développe chez ces nourrissons. Pour l'étude, les chercheurs ont adopté une nouvelle approche pour mieux comprendre la cause profonde de l'anomalie.
Les chercheurs ont eu accès à des données médicales de272 nourrissons nés à 33 semaines
ou moins, et qui avaient subi à la fois des scanners IRM et des tests
génomiques. Ils souhaitaient découvrir s'il y avait un élément génétique
impliqué dans le développement anormal du cerveau, et le cas échéant, de
localiser les gènes responsables. Les chercheurs ont combiné les données de l'analyse
génétique avec les données d'imagerie, qualifiées
d'approche d'apprentissage automatique non biaisée. L'objectif était de savoir s'il existait un facteur génétique commun à
tous les nourrissons présentant un développement anormal du cerveau.
L'analyse
a révélé un lien étroit entre la connectivité cérébrale et les
différences dans le gène PPARG, ce qui, selon les chercheurs, a impliqué
la signalisation PPARG comme la cause du développement de l'excès de
matière blanche. Cette
découverte signifie qu'il pourrait être possible de développer des
médicaments qui ciblent PPARG chez les nourrissons prématurés, empêchant
le développement de l'excès de matière blanche et des
problèmes neurocognitifs.
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