mardi 26 décembre 2017

Les scientifiques reprogramment les cellules souches pour régénérer le muscle dans la dystrophie musculaire

Des cellules souches spécialement programmées ont démontré le potentiel de régénérer la masse musculaire perdue dans la dystrophie musculaire, selon une étude de Northwestern Medicine publiée dans Nature Communications.

Selon Dystrophie Musculaire Canada, la dystrophie musculaire est une maladie génétique caractérisée par la perte progressive de la masse musculaire squelettique et cardiaque. Bien qu'il n'y ait pas de remède, la thérapie physique ou les médicaments peuvent soulager les symptômes, et les progrès récents dans les cellules souches pluripotentes induites ont montré la possibilité de futures thérapies de régénération musculaire.

Or, selon les chercheurs, des études antérieures ont montré que les cellules souches dérivées de progéniteurs mésodermiques dérivées de souris peuvent stimuler la régénération musculaire chez la souris, avec l'avantage sans précédent de régénérer le tissu cardiaque et musculaire avec le même type de cellules souches. Cependant, la viabilité des cellules humaines à effectuer de manière similaire avait été largement non testée.

Pour étudier si les cellules souches humaines peuvent régénérer efficacement les tissus musculaires perdus, les chercheurs ont injecté des cellules souches dérivées de progéniteurs humaines chez des souris, trouvant un volume cardiaque accru et une structure musculaire améliorée par rapport aux témoins ayant une dégénérescence musculaire non traitée. Quand ils ont introduit plus tard un médicament pour réguler à la baisse les cellules souches dérivées de progéniteurs, les effets bénéfiques ont été inversés, renforçant les preuves que les cellules souches dérivées de progéniteurs mésodermiques dérivées humaines ont un potentiel de régénération. De plus, les chercheurs ont également exploré des moyens d'améliorer la capacité de ces cellules souches à se différencier en muscles squelettiques et cardiaques.

Selon les chercheurs, différencier les cellules souches en cellules cardiaques, les différencier en cellules musculaires n'a pas été aussi facile. Une solution possible consiste à utiliser des cellules MiP créées à partir de mésoangioblastes de muscle squelettique. Les chercheurs ont également révélé que ces mésoangioblastes de muscle squelettique/cellules souches dérivées de progéniteurs créent plus de cellules musculaires squelettiques par rapport aux cellules souches dérivées de progéniteurs provenant de fibroblastes, un type de cellule de tissu conjonctif. De plus, la capacité à générer des cellules musculaires cardiaques est apparue comparable entre les deux.

Selon les chercheurs,  le traitement de cellules souches dérivées de progéniteurs de fibroblastes avec des cocktails de micro-ARN s'est montré encore plus prometteur, améliorant grandement la différenciation des muscles de cellules souches dérivées de progéniteurs des fibroblastes, les rapprochant des mésoangioblastes de muscle squelettique/cellules souches dérivées de progéniteurs.

Selon les chercheurs, ces traitements de microARN pourraient même être utilisés pour mobiliser des cellules souches existantes en plus de toutes les nouvelles cellules injectées, ajoutant ainsi les avantages de la thérapie de régénération musculaire. 

 

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