jeudi 16 avril 2020

Une altération de la coagulation sanguine peut expliquer un risque de COVID-19 plus élevé

Selon une étude menée par l'American Physiological Society publiée dans Physiological Reviews, des niveaux plus élevés que la normale d'une enzyme impliquée dans la prévention des caillots sanguins peuvent être un facteur de risque commun de développer COVID-19, une maladie respiratoire causée par le nouveau coronavirus SARS-CoV-2, chez certaines populations.

Selon les chercheurs, les personnes atteintes de diabète, d'hypertension artérielle et de maladies cardiaques, pulmonaires ou rénales ont un risque plus élevé de développer COVID-19. De plus, les personnes atteintes de conditions médicales préexistantes deviennent généralement plus malades lorsqu'elles sont infectées par le SRAS-CoV-2 que celles qui sont par ailleurs en bonne santé. La recherche a révélé que l'une des principales causes de décès par COVID-19 est l'hémorragie ou les troubles de la coagulation et que l'une des caractéristiques de la maladie est l'hyperactivité du système responsable de l'élimination des caillots sanguins (hyperfibrinolyse).

Des niveaux élevés de plasminogène et de plasmine se sont révélés être un facteur courant chez les personnes atteintes de diabète et d'affections cardiaques, pulmonaires et rénales préexistantes. Le plasminogène est une substance inactive dans le sang. Lorsque des substances dans les cellules des vaisseaux sanguins activent le plasminogène, il génère de la plasmine, une enzyme qui élimine les caillots sanguins du sang. Des niveaux plus élevés que la normale de ces deux produits chimiques peuvent entraîner des saignements graves.

Les chercheurs mentionnent que plus de 97% des personnes hospitalisées avec COVID-19 ont augmenté les niveaux de D-dimère, une protéine dans le sang qui est produite lors de la dissolution d'un caillot sanguin. Les niveaux de D-dimères sont associés à la quantité de virus détectée dans l'organisme et continuent d'augmenter à mesure que la gravité du COVID-19 augmente. Cela est particulièrement vrai chez les personnes qui développent la complication souvent mortelle du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA).

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