mardi 14 avril 2020

La pandémie de COVID-19 pourrait-elle donner lieu à des problèmes neuropsychiatriques?

Selon une étude menée par l'University of California - San Diego publiée dans Brain, Behavior, and Immunity, les chercheurs suggère qu'au lendemain de la nouvelle pandémie de coronavirus, une multitude de défis neuropsychiatriques pourraient subsister pour ceux qui se remettent d'une infection au COVID-19

Selon les chercheurs, les pandémies passées ont démontré que divers types de symptômes neuropsychiatriques, tels que l'encéphalopathie, les changements d'humeur, la psychose, la dysfonction neuromusculaire ou les processus démyélinisants, peuvent accompagner une infection virale aiguë, ou peuvent suivre l'infection par des semaines, des mois ou plus chez les patients guéris

Les chercheurs mentionnent que l'encéphalopathie est un terme large pour toute atteinte qui altère la fonction ou la structure du cerveau, et donc l'état mental. La démyélinisation est la perte de l'enveloppe protectrice de myéline des cellules nerveuses, entraînant des problèmes neurologiques.

Les chercheurs ont noté que les études des pandémies virales respiratoires passées indiquent que divers types de symptômes neuropsychiatriques peuvent survenir, y compris une incidence accrue d'insomnie, d'anxiété, de dépression, de manie, de suicidalité et de délire, qui a suivi les pandémies de grippe aux 18e et 19e siècles.

Lors d'épidémies virales plus récentes, telles que le SRAS-CoV-1 en 2003, le H1N1 en 2009 et le MERS-CoV en 2012, les chercheurs soulignent des taux plus élevés de narcolepsie, de convulsions, d'encéphalite (inflammation cérébrale), de syndrome de Guillain-Barre et de autres conditions neuromusculaires et démyélinisantes.

Les chercheurs soulignent que les conséquences neuropsychiatriques de la nouvelle pandémie actuelle de coronavirus ne sont pas encore connues, mais qu'elles seront probablement importantes et dureront des années. Ces derniers soulignent que de nouvelles preuves suggèrent que la communauté biomédicale devrait commencer à surveiller les symptômes des troubles neuropsychiatriques et le statut neuro-immun des personnes exposées au SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19.

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