Selon une étude menée par Duke-NUS Medical School publiée dans Journal of Experimental Medicine, l'ingénierie de récepteurs spécifiques ciblant les virus sur les propres cellules immunitaires d'un patient est actuellement explorée en tant que thérapie potentielle pour contrôler les maladies infectieuses, y compris le virus provoquant le COVID-19, SRAS-CoV-2. Cette thérapie qui a révolutionné le traitement des patients atteints de cancer a également été utilisée dans le traitement d'autres maladies infectieuses telles que le virus de l'hépatite B (VHB)
Selon les chercheurs, cette thérapie consiste à extraire des cellules immunitaires, appelées lymphocytes T, de la circulation sanguine d'un patient et à y concevoir l'un des deux types de récepteurs, soit les récepteurs antigènique chimérique (CAR) ou les récepteurs des cellules T (TCR). Les TCR se trouvent naturellement à la surface des lymphocytes T tandis que les CAR sont des récepteurs artificiels des lymphocytes T qui sont générés en laboratoire. Ces récepteurs permettent aux lymphocytes T modifiés de reconnaître les cellules cancéreuses ou infectées par un virus.
Comme le soulignent les chercheurs, cette thérapie est classiquement utilisée dans le traitement du cancer, où les lymphocytes des patients sont redirigés pour trouver et tuer les cellules cancéreuses. Cependant, son potentiel contre les maladies infectieuses et les virus spécifiques n'a pas été exploré. Ces derniers croient que certaines infections, telles que le VIH et le VHB, peuvent être une cible parfaite pour cette thérapie, surtout si les lymphocytes sont conçus en utilisant une approche qui les maintient actifs pendant un temps limité pour minimiser les effets secondaires potentiels
Les chercheurs mentionnent que ce type d'immunothérapie nécessite du personnel et du matériel spécialisés et doit être administré indéfiniment. Cela rend le coût prohibitif pour le traitement de la plupart des types d'infections virales. Cependant, dans le cas des infections par le VHB, à titre d'exemple, les traitements antiviraux actuels suppriment simplement la réplication virale et guérissent moins de 5% des patients. Le traitement de ces patients avec une combinaison d'antiviraux et de cellules T CAR / TCR pourrait être une option viable. L'approche des chercheurs utilisant l'électroporation d'ARNm pour concevoir des cellules T CAR / TCR limite leur activité fonctionnelle à une courte période de temps, et offre donc des caractéristiques de sécurité améliorées adaptées à son déploiement chez les patients atteints de maladies virales chroniques.
Les chercheurs ont découvert que les cellules T peuvent être redirigées pour cibler le coronavirus responsable du SRAS. Notre équipe a maintenant commencé à explorer le potentiel de l'immunothérapie des cellules T CAR / TCR pour contrôler le virus responsable du COVID-19, le SRAS-CoV-2, et protéger patients de ses effets symptomatiques
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