Selon une étude menée par Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal) publiée dans Nature Human Behaviour, le comportement individuel aura un effet significatif sur la prévention d'une grande deuxième vague d'infections à la COVID-19. Les chercheurs croient que le maintien de la distanciation sociale et d'autres interventions telles que l'utilisation de masques faciaux et l'hygiène des mains pourraient supprimer le besoin de futures fermetures. Ces derniers mentionnent également que, dans les pays qui n'ont pas encore atteint le pic de cas actifs, le confinement doit rester en place pendant au moins 60 jours et le déconfinement doit être progressif afin de diminuer le risque de seconde vague.
Comme les chercheurs le soulignent, plusieurs pays qui ont initialement imposé des mesures de confinement strictes pour limiter la propagation du SRAS-CoV-2 sont en train de les lever. Cependant, comment et quand alléger les restrictions est une décision difficile. Les chercheurs ont développer des projections basées sur un modèle qui divise la population en sept groupes: sensible, mis en quarantaine, exposé, infectieux non détecté, signalé infectieux et confiné, rétabli et décédé. Il permet également de simuler à la fois le degré de confinement de la population et les différentes stratégies post-confinement.
Les chercheurs mentionnent que l'utilisation de masques faciaux et d'hygiène des mains ont déjà démontré des avantages. Le but de cette étude était d'évaluer quantitativement leur pertinence en tant que stratégies de confinement. Les résultats montrent clairement que la longueur du premier confinement affectera le moment et l'ampleur des vagues suivantes, et que les stratégies de déconfinement progressif entraînent toujours un nombre plus faible d'infections et de décès, par rapport à un processus de déconfinement très rapide.
Les résultats montrent que, même dans les pays qui n'ont pas les ressources pour tester et retracer tous les cas et contacts, l'autonomisation sociale grâce à l'utilisation de masques, l'hygiène des mains et la distanciation sociale est la clé pour arrêter la transmission virale.
Les simulations montrent également que la perte d'immunité au virus aura des effets significatifs sur l'espacement entre les vagues épidémiques, si l'immunité a une longue durée (un an au lieu de quelques mois), alors le temps entre les vagues épidémiques doublera.
Les chercheurs mentionnent, en terminant, que leur modèle a pris en compte les confinements totaux et utilisé les données disponibles jusqu'au 25 mai, mais n'a pas pris en compte un effet possible des températures sur la transmission virale.
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