Selon une étude menée par l'University College London publiée dans Lancet Microbe, alors que les preuves s'accumulent quant à la possibilité que le SRAS-CoV-2 infecte divers animaux, les chercheurs soulignent qu'un effort mondial est nécessaire pour réduire le risque de retour du virus aux humains. En effet, les chercheurs croient que si le virus devient commun dans une population animale qui vit près des gens, comme les animaux de compagnie ou le bétail, il y aurait un risque qu'une autre épidémie puisse se produire même si le virus est éradiqué chez les personnes situées dans la zone.
Les chercheurs soulignent l'importance des recherches sur les animaux qui sont sensibles au SRAS-CoV-2, le virus responsable de la maladie de la Covid-19. Ces derniers suggèrent de mettre en œuvre des programmes de surveillance pour tester régulièrement les animaux qui pourraient présenter les risques de transmission les plus élevés.
Les chercheurs soulignent que l'ampleur immense de la pandémie de Covid-19 aggrave la possibilité que suffisamment d'animaux deviennent des «réservoirs» du virus, ce qui pourrait être plus probable que pour les épidémies passées, comme l'épidémie de SRAS-CoV-1 plus contenue en 2002 -2003.
Les chercheurs ont analysé les preuves d'études de cas, d'expériences testant l'infection dans de petits groupes d'animaux, ainsi que des études de laboratoire et de modélisation décrivant les mécanismes d'infection probables.
La modélisation et les études en laboratoire suggèrent que le SRAS-CoV-2 pourrait en théorie être transmis à de nombreux animaux, sur la base des résultats que la protéine de pointe du virus se fixe aux cellules hôtes, en utilisant une protéine présente dans de nombreuses espèces différentes.
Selon les chercheurs, aux Pays-Bas, il y a eu récemment des cas de visons d'élevage infectés par le SRAS-CoV-2, ce qui a conduit deux personnes à attraper le virus de ces animaux, dans une épidémie qui a entraîné l'abattage de milliers de visons. Ces derniers mentionnent que cet exemple met en évidence non seulement le risque pour la santé humaine, mais aussi les préoccupations en matière de bien-être animal et la perte potentielle de moyens de subsistance dans le secteur agricole.
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