mardi 9 juin 2020

Les problèmes rénaux sont plus fréquents chez les patients atteints de la COVID-19

Ma mère est décédée en 2016 des suites de complications rénales. Je suis depuis avec intérêt tout ce qui est publié sur le sujet, tout comme les complications cardiaques, qui ont emporté mon père, deux mois plus tard. Selon une étude menée par Columbia University Irving Medical Center publiée dans British Medical Journal, les patients hospitalisés à cause de la COVID-19 dans un établissement médical de New York présentaient des taux de complications rénales plus élevés que les autres groupes de patients COVID-19 dans différentes régions des États-Unis et d'autres pays. Les chercheurs ont également découvert que le besoin de ventilation mécanique était le plus important à deux moments différents après l'apparition des symptômes.

L'étude offre un aperçu détaillé de l'évolution clinique des 1000 premiers patients COVID-19 traités entre le 1er mars et le 5 avril 2020. Les patients de l'étude avaient des taux plus élevés de maladies chroniques sous-jacentes que ceux rapportés dans d'autres populations de patients; les plus courants étaient l'hypertension (60%) et le diabète (37%). Plus de la moitié des patients hospitalisés pour COVID-19 étaient des hommes et l'âge médian était de 63 ans.

Près de 34% des patients admis pour la COVID-19 ont développé une lésion rénale aiguë, contre 15% des patients dans un récent rapport de Chine et 19% des patients dans un rapport de l'État de Washington. Près de 80% des patients des soins intensifs ont développé une insuffisance rénale aiguë.

Les chercheurs ont également découvert que plus de 95% des patients intubés avaient besoin d'une ventilation mécanique dans les 14 premiers jours, soit 3 à 4 jours ou 9 jours après l'apparition des symptômes.

La durée médiane de séjour des patients COVID-19 dans la présente étude était de 6 jours, similaire à celle des patients dans un récent rapport en provenance de Chine. Cependant, dans l'étude actuelle, les patients des soins intensifs ont eu un séjour médian à l'hôpital de 23 jours, contre 8 jours pour les patients gravement malades dans l'étude chinoise. Plus d'un tiers des patients gravement malades sont restés hospitalisés à la fin de l'étude.

Le taux de mortalité global, d'environ 21%, était similaire à celui des autres cohortes de patients. Le taux de mortalité chez les patients en soins intensifs était de 43,6%.

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