mercredi 18 octobre 2017

Une nouvelle recherche pourrait rendre possible le «remède fonctionnel» contre le VIH

L'Organisation mondiale de la santé estime qu'avec plus de 35 millions de morts à ce jour, le VIH continue de représenter un problème mondial majeur de santé publique. En 2016, 1 million de personnes sont décédées d’une ou des causes liées au VIH dans le monde. À la fin de 2016, on comptait dans le monde environ 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, dont 1,8 million de nouvelles infections. 54% des adultes et 43% des enfants vivant avec le VIH reçoivent actuellement un traitement antirétroviral (TAR) à vie. La Région africaine de l’OMS, où 25,6 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2016, est la région la plus touchée. Elle concentre également près des deux-tiers des nouvelles infections par ce virus survenant dans le monde. On diagnostique souvent l’infection par le VIH au moyen de tests de diagnostic rapide (TDR), qui détectent la présence ou l’absence d’anticorps dirigés contre ce virus. La plupart de ces tests donnent le résultat dans la journée, ce qui est essentiel pour permettre un diagnostic le jour même et un traitement et des soins précoces. Les populations clés sont les groupes exposés à un risque accru de contracter le VIH, indépendamment du type épidémique et du contexte local. Il s’agit notamment des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, des personnes consommant des drogues par injection, des personnes vivant en prison ou dans d’autres environnements clos, des travailleurs du sexe et de leurs clients et des personnes transgenres. Les populations clés sont souvent exposées à des problèmes sociaux ou juridiques liés à leurs comportements, qui accroissent leur vulnérabilité à l’égard du VIH et réduisent pour eux l’accès au dépistage et aux programmes de traitement. On estime qu’en 2015, 44% des nouvelles infections se sont produites chez des membres des populations clés et leurs partenaires. On estime qu’actuellement 70% seulement des personnes vivant avec le VIH connaissent leur situation. Pour atteindre l'objectif fixé de 90%, 7,5 millions de personnes supplémentaires auront besoin d'accéder aux services de dépistage du VIH. En 2016, 19,5 millions d’individus porteurs du VIH dans le monde recevaient un traitement TAR.

À ce jour, il n’existe pas de moyen de guérir l’infection par le VIH. En revanche, des médicaments antirétroviraux (ARV) efficaces peuvent permettre de maîtriser le virus et contribuer à éviter sa transmission, de sorte que les personnes qui en sont porteuses et celles exposées à un risque d’infection substantiel peuvent bénéficier d’une vie longue, productive et en bonne santé.

Cependant, la situation pourrait changer si on se fie à une étude publiée dans la revue Cell Reports les scientifiques de The Scripps Research Institute  ont pour la première fois montré qu'un nouveau composé supprime efficacement la production du virus dans les cellules infectées chroniquement, et empêche le rebondissement viral, même lorsque ces cellules infectées sont soumises à une stimulation vigoureuse.

L'approche «Block-and-Lock»  bloquerait la réactivation du virus dans les cellules, même pendant les interruptions du traitement, et verrouillerait le VIH dans un état de latence durable. Les chercheurs utiliseraient utilisent un dérivé d'un composé naturel appelé didehydro-cortistatine A (dCA), qui bloquerait la réplication dans les cellules infectées par le VIH en inhibant l'activateur transcriptionnel viral, appelé Tat, arrêtant la production virale, la réactivation et le réapprovisionnement du réservoir viral latent. Selon les chercheurs, la combinaison dCA avec le traitement antirétroviral accélère la suppression du VIH-1 et prévient le rebondissement viral après l'interruption du traitement, même pendant une forte activation cellulaire.

Selon les chercheurs, chez la moitié des souris traitées à la dCA, le virus était indétectable pendant 16 jours après l'arrêt du traitement. Or, les animaux étaient exposés à un seul mois de traitement. Les chercheurs croient que des traitements plus longs entraîneront des retards de rebondissement plus longs, voire permanents. Les chercheurs souhaitent maintenant en déterminer la durée.

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