vendredi 20 octobre 2017

Est-ce que le diabète rend insensible face à une crise cardiaque

Selon l'Organisation mondiale de la santé, le nombre des personnes atteintes de diabète est passé de 108 millions en 1980 à 422 millions en 2014. De plus, la prévalence mondiale du diabète chez les adultes de plus de 18 ans est passée de 4,7% en 1980 à 8,5% en 2014. La prévalence du diabète a augmenté plus rapidement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le diabète est une cause majeure de cécité, d’insuffisance rénale, d’accidents cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux et d’amputation des membres inférieurs. En 2015, on a estimé que 1,6 million de décès étaient directement dus au diabète et que 2,2 millions de décès supplémentaires devaient être attribués à l’hyperglycémie en 2012. Près de la moitié des décès dus à l’hyperglycémie surviennent avant l’âge de 70 ans. L’OMS prévoit qu’en 2030, le diabète sera la 7e cause de décès dans le monde. Le diabète multiplie par 2 ou 3 le risque chez l’adulte de souffrir d’accidents cardiaques ou vasculaires cérébraux.

 Or, une étude parue dans le British Medical Journal mentionne que les personnes atteintes de diabète pourraient ne pas ressentir les symptômes classiques comme les douleurs thoraciques aiguës lorsqu'elles ont une crise cardiaque. Les chercheurs ont analysé les données d'entrevues détaillées de 39 adultes dont l'âge variait entre 40 et 90 ans au Royaume-Uni qui avaient reçu un diagnostic de diabète et avaient également eu une crise cardiaque. La plupart des participants ont déclaré ressentir de la douleur à la poitrine, mais ils ont souvent dit que ce n'était pas ce à quoi ils s'attendaient ou qu'ils ne pensaient pas que c'était réellement une crise cardiaque.

La majorité avait ce qu'on appelle le diabète de type 2, lié au vieillissement et à l'obésité, se produisant lorsque le corps ne peut pas utiliser correctement l'insuline pour convertir le sucre dans le sang en énergie. Quatre d'entre eux avaient le diabète de type 1, une maladie qui dure toute la vie et qui se développe lorsque le pancréas produit peu ou pas d'insuline, une hormone nécessaire pour permettre à la glycémie de pénétrer dans les cellules. 
Selon les chercheurs, le diabète à long terme endommage le cœur de plusieurs façons (blocage accru des vaisseaux sanguins du cœur), mais il endommage également les nerfs. Ainsi, un diabétique pourrait ne pas sentir le bout de son orteil mais pourrait ressentir également moins de douleur du muscle cardiaque endommagé lorsque l'approvisionnement en sang est coupé pusqu'il ne ressent pas la douleur thoracique classique d'une crise cardiaque. Les personnes atteintes de diabète seraient donc trois fois plus susceptibles de mourir d'une maladie cardiaque que la population générale et peut-être six fois plus susceptibles d'avoir une crise cardiaque.





 

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