jeudi 26 octobre 2017

Certaines personnes atteintes de fibrose kystique pourraient vivre plus longtemps à cause de mutations génétiques

La fibrose kystique (FK) est la maladie mortelle la plus répandue chez les enfants et les jeunes adultes canadiens. C'est une maladie héréditaire causée par des mutations génétiques qui perturbent le mouvement normal du chlorure à l'intérieur et hors des cellules. Elle touche différents organes, mais surtout l’appareil digestif et les poumons. Le degré d’effets de la FK sur l’organisme diffère d’une personne à une autre. Toutefois, la persistance de la maladie et l’infection chronique dans les poumons, qui occasionnent leur destruction et une perte de la fonction pulmonaire, entraînent finalement la mort chez la majorité des personnes atteintes de fibrose kystique. Les complications typiques de la fibrose kystique sont la difficulté à digérer les matières grasses et les protéines, les carences vitaminiques en raison de la perte d’enzymes pancréatiques, et le déclin progressif de la fonction pulmonaire. On estime qu’un sur 3 600 enfants nés au Canada est atteint de fibrose kystique. Plus de 4 000 enfants, adolescents et adultes canadiens atteints de FK fréquentent des cliniques spécialisées en FK.

La fibrose kystique (FK) affecte considérablement les poumons et d'autres organes en fonction de la variation génétique spécifique d'un individu. Des chercheurs du Boston Children's Hospital ont voulu vérifier si d'autres mutations génétiques pourraient protéger contre les effets de la mucoviscidose. Les résultats publiés récemment dans le American Journal of Respiratory Cell et Molecular Biology suggèrent que ca pourrait être le cas.

Selon les chercheurs, il y aurait des patients d'une extrême gravité ayant besoin d'une transplantation pulmonaire très tôt dans la vie, puis d'autres dont la présentation clinique semble se stabiliser pour pouvoir vivre jusqu'à la cinquième et la sixième décennie. Ils ont donc mené la toute première analyse longitudinale des modificateurs génétiques liés à la mucoviscidose afin de découvrir pourquoi.

Ils ont étudié une population de près de 600 patients atteints de mucoviscidose enregistrés au Boston Children's Cystic Fibrosis Center et ont trouvé cinq individus qui se démarquaient par leur âge avancé, soit la cinquantaine ou la soixantaine, et par une fonction pulmonaire relativement normale. 

Pour découvrir les variantes génétiques, les chercheurs ont récolté le sang de ces patients et attribué un séquençage complet de l'exome sur leur ADN, en analysant la section codante du génome responsable de la plupart des mutations liées à la maladie.Séquençant les gènes de ces cinq patients de Boston Children, les chercheurs ont trouvé un ensemble de variants génétiques rares et jamais découverts qui pourraient expliquer leur longévité et leur fonction pulmonaire stable. Les variants génétiques sont liés à des canaux sodiques épithéliaux (ENaC), des voies cellulaires semi-perméables responsables de la réabsorption du sodium dans les glandes rénales, du côlon, du poumon et de la sueur. 

Selon les chercheurs, ces mutations ENaC aideraient à réhydrater les voies respiratoires des patients atteints de mucoviscidose, rendant ainsi moins probable la présence de bactéries nocives dans les poumons.

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