Un changement majeur pourrait être apporté grâce à la découverte de l'Université de Warwick concernant les cellules cérébrales contrôlant l'appétit. Le professeur Nicholas Dale, du School of Life Sciences a
identifié pour la première fois que les tanycytes, cellules
trouvées dans une partie du cerveau qui contrôlent les niveaux d'énergie, détectent les nutriments présents dans les aliments et informent directement
le cerveau sur les aliments consommés Selon la nouvelle recherche, les tanycytes dans le cerveau répondent
aux acides aminés trouvés dans les aliments, via les mêmes récepteurs
qui détectent la saveur des acides aminés qui se
retrouvent dans les papilles gustatives de la langue.
Deux acides aminés qui réagissent le plus avec les tanycytes, donc susceptibles de sentir plus rassasiés, sont l'arginine
et la lysine. Ces acides aminés se retrouvent en forte concentration dans les
aliments tels que l'épaule de porc, le boeuf, le
poulet, le maquereau, les prunes, les abricots, les avocats, les
lentilles et les amandes. Donc, manger ces aliments va activer les
tanycytes et donner l'impression de satiété plus rapidement.
Les
chercheurs ont fait leur découverte en ajoutant des quantités
concentrées d'arginine et de lysine dans les cellules du cerveau, qui
ont été rendues fluorescentes de sorte que toute réaction microscopique
soit visible. Ils ont observé que dans les trente secondes, les tanycytes ont
détecté et répondu aux acides aminés, en libérant des informations sur
la partie du cerveau qui contrôle l'appétit et le poids corporel. Ils ont constaté que les signaux provenant des acides aminés sont
directement détectés par les récepteurs du goût en supprimant
ou en bloquant ces récepteurs et en observant que les acides aminés ne
réagissaient plus avec les tanycytes.
Selon les chercheurs, cette découverte majeure ouvre de nouvelles possibilités pour créer
des régimes plus efficaces et pourrait orienter vers des traitements futurs pour
supprimer l'appétit en activant directement les tanycytes du cerveau, en
contournant les aliments et le système digestif.
Rappelons en terminant que, selon l'Organisation mondiale de la santé, le nombre de cas d’obésité a doublé depuis 1980 à l'échelle mondiale. En 2014, plus de 1,9 milliard d’adultes, soit des personnes de 18 ans et
plus, étaient en surpoids. Sur ce total, plus de 600 millions étaient
obèses. 39% des adultes âgés de 18 ans et plus étaient en surpoids et 13% étaient obèses. La plupart de la population mondiale vit dans des pays où le
surpoids et l’obésité font davantage de morts que l’insuffisance
pondérale. En 2014, 41 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses. L'excès de poids augmente le risque de décès prématuré et plusieurs maladies, telles le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires et les accidents vasculaires cérébraux.
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