dimanche 8 octobre 2017

Découverte contestant une observation presque centenaire connue sous le nom d'effet Warburg

Les cellules cancéreuses consomment énormément de glucose qu'elles dégradent en acide lactique même en présence d'oxygène. C'est ce qu'on appelle l'Effet Warburg, découvert par Otto Warburg en 1924. Or, les chercheurs du Children's Medical Center Research Institute de l'UT Southwestern ont découvert que le lactate fournit un carburant pour les tumeurs croissantes, ce qui conteste une observation presque centenaire connue sous le nom d'effet Warburg.

Cette nouvelle découverte publiée dans la récente édition de Cell peut représenter un changement majeur dans la façon dont les chercheurs considèrent le métabolisme du cancer et ouvre une nouvelle voie d'étude pour les thérapies et les techniques d'imagerie pour le cancer du poumon, qui est la principale cause de décès de carcinomes dans le monde entier (le carcinome est  tumeur développée à partir des cellules d'un épithélium, soit un tissu composé de cellules juxtaposées disposées en une ou plusieurs couches tapissant la face interne des organes).

Selon les chercheurs, l'observation la plus ancienne dans le métabolisme du cancer, l'effet de Warburg, indique que le lactate (molécule biologique) est un produit de rebut de la tumeur. Ce concept a conduit la vaste recherche dans le domaine. Selon ces derniers, leur constat est un changement fondamental dans la façon dont la communauté scientifique pense au métabolisme tumoral.

Les chercheurs ont découvert que le lactate n'est pas seulement un produit de rebut mais sert également de source de carburant consommée par des cellules de cancer du poumon qui se développent chez les patients et les souris. Les résultats sont préliminaires, mais les chercheurs affirment avoir vu une connexion entre l'utilisation du lactate et la rapidité avec laquelle les tumeurs ont été métastasées ou récidivées. Selon ces derniers, le résultat suggère qu'il y a quelque chose de fondamental sur la voie d'utilisation du lactate qui concerne l'agressivité clinique de la tumeur.

 
 

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