Les scientifiques ont révélé un mécanisme de communication cellulaire entre les neurones et les cellules immunitaires, dans la
douleur neuropathique. Les chercheurs, qui ont publié leurs résultats Nature Communications, ont identifié une nouvelle méthode de traitement de la
douleur neuropathique chez la souris, qui pourrait être plus sûre et
efficace que les traitements actuels comprenant des opioïdes et des
médicaments antiépileptiques. La
douleur neuropathique est un type de douleur chronique qui est
habituellement causée par une blessure aux nerfs, mais la douleur
persiste longtemps après la guérison de la blessure. Une douleur neuropathique peut survenir après une intervention
chirurgicale ou un accident de voiture ou, dans certains cas, lorsqu'un
membre a été amputé.
Selon les chercheurs, actuellement,
les seuls médicaments disponibles pour la douleur neuropathique sont
des opioïdes ou des médicaments antiépileptiques. Les
opioïdes, comme la morphine et le tramadol, sont très addictifs. Rappelons que De nouvelles données de l’Agence de la santé publique du Canada
(ASPC) montrent que de janvier à mars 2017, 602
décès furent recensés vraisemblablement attribuables aux opioïdes au pays. Selon l'Institut canadien d'information sur la santé, en moyenne, 16 Canadiens sont hospitalisés chaque jour en raison d’une
intoxication aux opioïdes. Le taux d’hospitalisation pour ce type
d’intoxication à l’échelle nationale a augmenté de 53 % au cours des 10
dernières années.En revanche, les médicaments antiépileptiques ne créent pas de
dépendance, mais s'accompagnent souvent d'une foule d'effets secondaires
désagréables tels que des vertiges, de la fatigue, des nausées et une
prise de poids.
Selon les chercheurs, les personnes souffrant de douleur neuropathique ont très peu de choix
quand il s'agit d'autres options de traitement parce que la cause de la
douleur neuropathique serait mal comprise. En
utilisant des modèles cellulaires et de douleur neuropathique chez la
souris, les auteurs ont étudié un groupe de neurones dans le ganglion de
la racine dorsale, qui font partie des neurones sensoriels jouant un rôle important dans la transmission de l'information
douloureuse au cerveau. Ils
ont découvert qu'après une lésion nerveuse, les neurones de la douleur
dans cette région libéraient de très petites particules biologiques
contenant du microARN-21. Ces particules ont ensuite été absorbées par les cellules immunitaires
environnantes, conduisant finalement à une inflammation locale et à une
douleur neuropathique.
Les chercheurs ont révélé que lorsqu'ils bloquaient les neurones de douleur (au ganglion de la racine dorsale) de libérer
des microARN-21 dans des particules, cela avait un effet
anti-inflammatoire au niveau cellulaire, qui empêchait la douleur
neuropathique de se produire chez la souris. L'avantage de cette méthode est que ces particules, contenant des
agents bloquant le microARN-21, ne s'infiltrent pas dans le cerveau
et ne provoquent pas d'effets secondaires.
Chez
les humains, une méthode similaire pourrait être appliquée pour bloquer
les neurones de la douleur de libérer des microARN-21 dans les
particules, ce qui empêcherait la douleur neuropathique de se produire. En cas de succès, ce serait le premier médicament à cibler la douleur
neuropathique dans des zones spécifiques sans effets secondaires, ce qui
contraste fortement avec les analgésiques non spécifiques actuellement
disponibles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire