Les effets des graisses sur les cellules souches

Selon une étude publiée dans la revue Science Advances par Rice University, notre alimentation nous résumerait. Plus concrètement, les chercheurs ont examiné comment le type de graisse consommé par une personne peut déterminer si les cellules souches sont converties en cellules osseuses ou en cellules adipeuses. Ils ont examiné ce qui se passe lorsque les graisses alimentaires sont appliquées aux cellules souches mésenchymateuses, un type commun de cellules souches adultes produites dans la moelle osseuse pouvant se développer en plusieurs types de tissus conjonctifs, notamment la graisse, la peau, les os et le cartilage. Les chercheurs ont constaté que les graisses alimentaires pourraient remodeler les membranes cellulaires et affecter la façon dont les cellules souches se transforment en cellules de tissus matures.

Selon les chercheurs, les graisses que nous consommons, telles que le cholestérol, les graisses insaturées et l'huile de poisson, s'incorporent solidement dans la membrane de nos cellules et modifient radicalement la composition et la fonction de ces membranes. Les chercheurs ont mesuré la teneur en lipides des cellules souches mésenchymateuses lorsque les cellules se sont transformées en cellules osseuses ou en cellules adipeuses. Ils ont trouvé que les membranes des cellules osseuses avaient des lipides uniques qui étaient particulièrement élevés dans un type de graisse alimentaire appelée graisse polyinsaturée oméga-3. Cette graisse est également appelée DHA et est le composant le plus abondant de l'huile de poisson, un complément alimentaire commun. Plus important encore, ils ont constaté que l'ajout de ces graisses d'huile de poisson aux cellules souches mésenchymateuses les a poussés à se transformer en ostéoblastes (cellules formant des os) par opposition aux adipocytes (cellules stockant les graisses).

Cette recherche permettrait d'expliquer pourquoi l'huile de poisson profite aux personnes souffrant d'ostéoporose, un trouble de l'affaiblissement des os affectant environ 200 millions de femmes dans le monde. Plus largement, elle pourrait fournir un aperçu des nombreux liens entre les graisses alimentaires et une variété de résultats cliniques, y compris le vieillissement en bonne santé et les maladies cardiaques.