mardi 14 novembre 2017

Nouvelle approche concernant le traitement des cancers du sang rares et agressifs

Une approche unique visant à cibler les cellules T anormales causant des lymphomes à cellules T pourrait offrir de l'espoir aux patients atteints de la famille des cancers agressifs et difficiles à traiter selon les chercheurs de Cardiff University, tel que le révèle Nature Medicine.

Les scientifiques auraient découvert une méthode de ciblage du cancer sans détruire les lymphocytes T sains, essentiels au système immunitaire. Rappelons que ses lymphomes apparaissent lorsque les cellules immunitaires, appelées lymphocytes, qui nous protègent contre les germes, deviennent cancéreuses. Il existe deux types de lymphocytes: les lymphocytes B et les lymphocytes T. Selon les chercheurs, des développements récents, y compris des immunothérapies, ont transformé le diagnostic autrefois mortel du lymphome à cellules B en un état curable, mais il reste un besoin critique de nouvelles approches thérapeutiques pour le lymphome à cellules T plus rare, mais souvent plus agressif. 

Un défi majeur du traitement de ces cancers fut d'identifier un moyen d'éliminer les cellules T anormales tout en épargnant les cellules saines jouant un rôle essentiel dans la protection contre les infections. Les cellules T reconnaissent et éliminent les germes en utilisant une molécule sur leur surface appelée le récepteur des cellules T. Ce récepteur est fabriqué en utilisant une des deux copies dupliquées du gène du récepteur des lymphocytes T, appelé C1 ou C2. Les cellules T que nous utilisons pour lutter contre les virus et autres germes sont un mélange presque égal de cellules en utilisant les gènes C1 ou C2. Quand un lymphocyte T devient cancéreux, tout le cancer provient d'une seule cellule, de sorte que le cancer est soit tout C1 ou C2.

Or, les scientifiques auraient conçu un moyen d'éliminer les lymphocytes T selon qu'ils utilisent le gène C1 ou C2. Les chercheurs ont démontré que le ciblage des lymphocytes T C1 peut tuer les cancers C1 tout en laissant indemnes toutes les lymphocytes T normaux C2 afin qu'ils puissent prendre soin des infections. Selon ces derniers, les lymphomes T sont particulièrement difficiles à traiter sans endommager les lymphocytes T essentiels et sains qui sont vitaux pour le système immunitaire. La découverte permettrait d'éliminer toutes les cellules cancéreuses sans causer de dommages à la moitié de nos cellules T. Puisque les cellules T choisissent l'utilisation du gène C1 ou C2 au hasard, cette moitié restante des cellules T est capable de fournir une immunité aux pathogènes que nous rencontrons tous les jours.

Les chercheurs mentionnent toutefois que la recherche est encore dans la phase expérimentale. D'autres études sont nécessaires pour prouver que la méthode est sûre et efficace avant de commencer les essais cliniques chez les personnes

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