mercredi 8 novembre 2017

Les cellules souches du tissu musculaire pourraient résoudre les problèmes de circulation liés au diabète

Les cellules souches prélevées dans le tissu musculaire pourraient favoriser une meilleure circulation sanguine chez les patients atteints de diabète développant une maladie artérielle périphérique, une complication douloureuse pouvant nécessiter une intervention chirurgicale ou entraîner une amputation. 

Une nouvelle étude menée chez des souris à l'University of Illinois a révélé qu'une injection de cellules souches entraînait la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins, améliorant la circulation des tissus affectés et fonctionnant dans les membres atteints. Les cellules souches ont également induit des changements dans l'expression des gènes dans les tissus environnants, entrainant la libération de facteurs pour réduire l'inflammation et augmenter la circulation, tel que publié dans la revue Theranostics.

Selon les chercheurs, la maladie artérielle périphérique est très fréquente chez les patients diabétiques, mais elle serait difficile à diagnostiquer parce que les patients présentent des symptômes lorsque la maladie est déjà avancée. Lorsque la maladie artérielle périphérique n'est pas traitée, elle entraîne souvent des ulcérations du pied et des amputations de membres.

Dans la maladie artérielle périphérique, les artères des membres se rétrécissent, causant de la douleur et limitant la mobilité en raison du manque de sang et d'oxygène. Les options de traitement pour la  maladie artérielle périphérique sont peu nombreuses. Certains médicaments visent à augmenter la perfusion dans les membres, mais ne sont pas très efficaces, selon les chercheurs.

La production de nouveaux vaisseaux sanguins s'appelle l'angiogenèse. Elle est indispensable à tout tissu en cours de développement, y compris le tissu tumoral. Or, selon les chercheurs, l'angiogenèse est un processus sophistiqué impliquant de nombreux facteurs de croissance et interactions entre les protéines clés. Ils ont donc retenu une thérapie plus naturelle pour promouvoir l'angiogenèse dans les membres atteints de maladie artérielle périphérique et utiliser les cellules souches, qui savent quoi libérer, combien et quand s'arrêter, à titre d'exemple, et qui réagissent et modifient le microenvironnement des tissus. pour optimiser leur effet thérapeutique.

Les chercheurs ont chirurgicalement rétréci l'artère fémorale dans une jambe de souris diabétiques. Ils ont injecté des cellules mésenchymateuses, (cellules souches présentes dans le mésenchyme de l'embryon. Elles sont capables de se différencier en de nombreux types cellulaires), prélevés sur les muscles des jeunes souris, dans les pattes des souris expérimentales, tandis que le groupe témoin a reçu une injection de solution saline. Ensuite, ils ont utilisé des techniques d'imagerie non invasives, développées en laboratoire, pour surveiller le flux sanguin et la formation des vaisseaux sanguins chez les souris, en comparant les groupes expérimentaux et témoins et les pattes affectées et non affectées chez chaque souris.

Selon les chercheurs, l'expérience a permis de démontrer la capacité des cellules mésenchymateuses à augmenter l'angiogenèse, la perfusion périphérique et la fonction musculaire. Les cellules mésenchymateuses favorisaient la cicatrisation musculaire en créant de nouveaux vaisseaux dans le tissu qui compensaient le flux sanguin restreint.La transplantation de cellules mésenchymateuses offre la possibilité de maximiser la croissance des vaisseaux dans la maladie artérielle périphérique pour maintenir ou rajeunir le muscle squelettique. 

Les chercheurs ont également effectué une analyse de l'expression des gènes dans le tissu et ont constaté que, chez les souris ayant reçu les injections de cellules souches, l'expression du gène dans la jambe avec la maladie artérielle périphérique était proche de celle de la jambe non affectée. Ils ont également constaté que, par rapport aux souris qui n'avaient pas les cellules souches, il y avait des gènes activés pour combattre certaines des complications diabétiques, par exemple, les gènes associés à l'inflammation ont été réprimés. 

 

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