mercredi 15 novembre 2017

Le protéome du coeur humain cartographié pour la première fois

Selon les chercheurs du Max Planck Institute of Biochemistry (MPIB) et du Technical University of Munich (TUM), un cœur sain bat environ deux milliards de fois au cours de sa vie, grâce à l'interaction de plus de 10 000 protéines. Ces derniers auraient maintenant déterminé le nombre et la quantité de protéines individuelles présentes dans chaque type de cellule du cœur. Ils ont maintenant compilé le premier atlas du cœur humain sain, connu sous le nom de protéome cardiaque, soit un ensemble des protéines synthétisées par une cellule. L'atlas facilitera l'identification des différences entre les coeurs sains et malades à l'avenir. Les résultats sont publiés dans Nature Communications.

Les protéines sont les machines moléculaires des cellules, et elles remplissent une gamme de fonctions. Elles sont produites par les cellules sur la base de plans stockés dans leur ADN. Les changements survenant au niveau de l'ADN ou de la protéine peuvent entraîner des troubles. Selon les chercheurs, afin que de tels changements soient reconnus comme causes sous-jacentes de la maladie cardiaque, il est important de savoir précisément quelles protéines sont présentes dans le cœur sain et quelles sont les quantités.

Les scientifiques ont déterminé le profil protéique des cellules dans toutes les régions du cœur. En outre, ils ont étudié la composition protéique dans trois types cellulaires différents du cœur: les fibroblastes cardiaques, les cellules musculaires lisses et les cellules endothéliales. Les chercheurs ont pu cartographier la distribution des protéines dans le cœur. En utilisant la spectrométrie de masse, ils ont identifié près de 11 000 protéines cardiaques.  Selon les chercheurs, l'atlas des protéines du cœur humain permet de voir que tous les cœurs en bonne santé fonctionnent de manière très similaire. Les chercheurs ont également été surpris de constater que les moitiés droite et gauche du cœur sont similaires, bien qu'elles aient des fonctions très différentes. En effet, la moitié droite pompe le sang pauvre en oxygène vers les poumons, tandis que la moitié gauche pompe le sang riche en oxygène des poumons vers les poumons.

Ils ont voulu tester si les données de coeurs en bonne santé pouvaient servir de contrôle pour détecter les changements dans les coeurs malades. Ils ont comparé leurs valeurs avec les protéomes cardiaques des patients atteints de fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque très fréquent. Selon les chercheurs, les résultats ont montré que le tissu des coeurs malades était le plus différent dans les protéines responsables de fournir de l'énergie aux cellules. 
Bien que les protéines impliquées dans le métabolisme énergétique aient été modifiées chez tous les patients, ces changements différaient entre les individus. Selon les chercheurs, les résultats montrent à quel point la médecine personnalisée est importante.

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