Les
personnes aux cheveux roux sont connues pour la peau pâle, les taches
de rousseur, la faible capacité de bronzage et, malheureusement, un
risque accru de développer un cancer de la peau. La recherche a montré qu'ils avaient des variantes dans le récepteur
de la mélanocortine 1 (MC1R), une protéine cruciale pour la pigmentation
chez les humains, se traduisant par un risque
accru de cancer. La possibilité de voir ce risque s'inverser est restée une zone
d'investigation active jusqu'à maintenant.
Pour
la première fois, les chercheurs du Boston University School of Medicine (BUSM) ont révélé qu'il existerait un moyen de réduire le risque
de cancer chez les roux. Les résultats de l'étude apparaissent dans le journal Nature. Plus
précisément, ils ont prouvé que MC1R, la protéine impliquée dans la
pigmentation, est affectée par un processus de modification spécial
appelé palmitylation qui est critique pour sa fonction. En améliorant la palmitylation dans la variante MC1R, les protéines de rousses risquent de réduire le risque de cancer.
Constituant
un à deux pour cent de la population mondiale, les roux portent des
variantes de MC1R qui sont responsables de leurs caractéristiques, mais
augmentent également le risque de cancer de la peau, dont le plus
dangereux est le mélanome, un problème de santé publique majeur avec
plus de 3 millions d'actifs en 2015. Beaucoup de travaux en santé publique ont mis l'accent sur la
prévention en réduisant l'exposition au soleil, en particulier pour les
rayons UV endommageant l'ADN.
Dans
un modèle expérimental, les chercheurs ont utilisé une petite molécule
qui pourrait augmenter la palmitylation de MC1R appelée palmostatin B,
puis exposé le modèle à la lumière UV. Le
groupe témoin, sans traitement par la palmostatin B, a également été
exposé à la lumière UV et a montré un taux significativement plus élevé
de développement du mélanome. Selon
les auteurs, cette étude représente la première analyse complète selon
laquelle la palmitylation stimulante peut être utilisée comme stratégie
pour prévenir la maladie.
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